Bonjour Catholique,
En effet, sans voir une quelconque punition dans le
fléau du Coronavirus, qui nous frappe tous, tout juste si je me demande
qu’elles seront les conséquences ?
Je trouve que cette histoire qui nous vient de Chine,
nous rappelle juste notre grande fragilité et agit comme une petite piqûre de
rappel. Là, il s'agit peut-être d'une simple mutation d'un virus, d'une petite
bestiole et voilà, l'émotion et la peur fait le tour du monde. Nous mesurons
ainsi à quel point nous sommes vulnérables, à quel point nous cumulons les
risques de catastrophes. Cet événement est bien un micro signal et veut dire
quelque chose, si l'on y regarde d'un peu plus près même dans les pires
catastrophes on pourra toujours trouver des point positifs.
Certains courants (des Evangélistes Américains),
pensent que le problème de la pandémie est que nous sommes trop nombreux sur
cette terre !!!!!
D’autres imputent le sujet au climat, à la biodiversité, aux pollutions, à la politique,
à la géopolitique, aux tensions guerrières, etc. etc.
Ce qui est sûr, c'est que cette épidémie va quelque
peu bouleverser notre sacro-saint égo-surdimensionné, que notre monde malade
rend aussi malade des gens qui ne manquent pas d'exprimer leurs déséquilibres.
Les médias, avec leurs journaux répétitifs, affolent certains qui en arrivent à
avaler des grosses doses d'aspirine et autres paracétamols, qu'ils croient
préventives à tort. Ce type de comportement, répété par de trop nombreux individus
fait bien plus de mal, donc à nos semblables, donc à nous même, bien plus
sûrement que ce virus, aussi néfaste soit-il !!!
Le seul aspect visible, c'est que ce virus tue vite,
rapidement, avec des délais courts et que nous sommes submergé par l'émotion
d'une actualité sinistre. C’est pour dire que nous sommes manipulés, notamment
par les medias, et que la peur est une arme redoutable. Ce matraquage
médiatique vient nous faire prendre conscience que ce virus peut nous
atteindre, nous tuer. Il vient donc nous rappeler que nous sommes vulnérables,
mortels.
Et comme chacun sait, la mort fait peur, ceci reste
une grande et grave entorse à la légendaire tranquillité du monde occidental,
en effet en Europe, ça devrait aller les infrastructures et le suivi médical
sont solides, mais nous avons vu que même entre eux (Européens), le partage, la
compassion et la solidarité, c'est autre chose (l’Italie et l’Espagne ont été
laissées pour compte par l’U.E.)
Bien qu'il soit vrai que les medias font beaucoup
moins de battage sur bien d'autres sujets tout aussi morbides et ou
inquiétants. Par exemple plus de 2260 migrants sont morts en Méditerranée en
2018.
Alors bien sûr, régulièrement les medias nous parlent
de ceci ou de cela mais jamais de cette Population Palestinienne à qui ont
refuse d’apporter de l’aide pour lutter contre le coronavirus. Les soldats
israéliens n’hésitent nullement à cracher volontairement sur les Palestiniens,
ces crachats dont l’objectif ne fait aucun doute: tenter de propager le virus
parmi une population sans aucune protection.
De mieux en mieux les juifs nous font toujours de
belles perles et les murs d’Israél ne les arrêtent pas pour autant.
Ou encore cet aspect de refus de l’autre de non
assistance, en effet il s’avère qu’en France, certains hôpitaux refusent toute
assistance médicale aux migrants et autres étrangers.
Mais là nous voyons bien la finalité du silence de ces
médias.
En final je dirai que nous devrions être humbles, des
grandes catastrophes et maladies peuvent être encore en route, l'égoïsme
mondial des puissants voleurs est la base de toutes ces malédictions. Et
surtout que nos amis chinois arrêteront-ils de manger Serpent, Rat, Chat,
Chien, Chauve souris et tout autres bestioles.
Chère Catholique, certaines informations rapportent
que l’Eglise catholique vient d’atteindre le summum du ridicule, révélés par la
crise du coronavirus, l'Eglise catholique a décidé d'accorder, sous certaines
conditions, « l'indulgence plénière », (pardon des péchés) aux croyants atteint
de la maladie Covid-19, qu'ils soient à l'hôpital ou à leur domicile.
D’après un décret pontife rendu public
émis par un tribunal du Vatican, le pardon concerne aussi d'autres fidèles
catholiques, pour bénéficier de ces indulgences, les malades devront participer
à un certain nombre de célébrations retransmises à distance ou d'autres formes
de dévotion, en ayant aussi « un esprit détaché de tout péché », stipule le
décret vaticane. Même chose pour ceux
qui prient pour eux, la lecture de la
Bible par exemple devra se faire pour au moins une
demi-heure.
Et tant pis pour le reste du monde, toutefois étant
musulman, je souhaite que Dieu ait pitié des uns et des autres et de nous bien
sûr, comme vous le dites.
Enfin, revenons à nos divergences, et je commencerai par
le péché originel, et la chute de l’homme donc il me faudrait noter à mon amie
Catholique que le mot et la notion de « péché originel » sont totalement
absents des évangiles. Cette doctrine chrétienne explique que depuis cette
faute, la nature humaine est corrompue C'est saint Augustin instruit à
l’école des Grecs, qui à partir du récit fictif de Gen 3 a été le premier pour parler
du "péché originel".
Quant aux écrits hébraïques la doctrine du péché
originel n’est pas développée et loin d’être au nombre des dogmes du Judaïsme.
N’étant pas exégète je m’excuse ici de m’aventurer,
sur un terrain réservé (chrétien) pour voir que le Livre de la Genèse rapporte que Adam et
Eve étaient censés vivre une vie éternelle et sans péché dans un merveilleux
jardin. Cependant Satan, sous la forme d’un serpent serait venu tenter Eve avec
la pomme de l’arbre interdit, et aurait provoqué la chute de ce premier couple
d’humains, et depuis, les hommes vivent une vie mortelle et douloureuse.
Tout le monde chrétien connaît cela, pourtant, aucun
de ces détails ne figurent dans le récit de la Genèse.
Il n’y a pas trace de péché originel, ni de la chute
de l’homme. Le texte ne parle jamais d’une existence éternelle, il n’y a pas
non plus trace de diable, mais seulement d’un serpent parlant. Même la
présentation du fruit comme une pomme ne se trouve pas dans le texte. Tous ces
détails sont le fait d’anciennes interprétations, et elles se sont imposés sur
le récit et continuent à s’y imposer de nos jours. Elles sont le fruit des anciens
interprètes.
Je peux encore citer que l’Ancien Testament est rempli
d’exemples similaires : l’interprétation judéo-chrétienne a présenté Abraham
comme étant le premier monothéiste et Jacob comme le plus Juste, mais un examen
attentif de l’Ecriture révèle que ces idées ne proviennent pas du texte écrit.
A nouveau, elles sont le fruit des anciens interprètes et surtout que le
judaïsme n’adhère à aucune fixation sur le péché originel d’Adam et Eve.
Il faut ajouter également que l’islam qui insiste
beaucoup sur le Jugement dernier, n’accorde aucune place au péché originel
ainsi dans la pensée islamique à l'opposé de la doctrine chrétienne: la nature
humaine n'a pas été corrompue par la faute d'Adam, puisque l’Islam nous
explique que la raison d'être de l'homme est d'avoir à faire le choix entre le
Bien et le Mal.
Telle est, sur ce point, la doctrine de l’Islam, qui
ne saurait rien admettre qui ne soit conforme à notre conscience éclairée par
la raison.
Le rapprochement du Péché Originel avec la mythologie
grecque repose essentiellement sur les écrits de Saint Augustin qui est à
l’origine du concept de péché originel: il propose que Adam et Ève
transgressent la loi divine et subissent la punition de Dieu, qui par l’acte
sexuel, transmet le péché originel à l’humanité, Sa thèse de la transmission du
péché originel est établie sur le parallèle que fait la mythologie grecque dans
la punition infligée par les Dieux.
Cette thèse s’oppose la prédestination et le
libre-arbitre. La liberté de l’homme lui donne, comme le dit le moine Pélage
d’être seul responsable de sa destinée et de s'abstenir du péché ?
Le moine Pélage
contestait le péché originel, on sait aussi que L'Église catholique a condamné
Jean-Jacques Rousseau (que j’apprécie énormément) parce qu'elle estimait qu’il
niait le péché originel et adhérait au pélagianisme.
Avant de revenir vers l’Eucharistie ainsi que vers la
divinité du Christ, je tiens à vous dire, Chère Catholique, je respecte
l'ardeur avec laquelle vous cherchez à répandre vos convictions religieuses.
Nous devrions prendre exemple sur votre ténacité. Mais les catéchismes de
l’église ne représentant aucun argument dans l’historicité du christianisme.
Mais même si nous ne sommes pas toujours d'accords sur
certains aspects doctrinaux, la controverse reste amicale. Je ne suis pas du
genre à avoir raison sur tout et que les autres sont dans l'erreur. Loin de là
!!!!!
C’est une question de foi. La foi n'est pas une simple
croyance, c'est un éclat divin qui est mis dans notre for intérieur.
L’Eucharistie était une conception depuis longtemps
divinisée en l’incarnant dans le mystère de la messe, avec le christianisme
devenait la dernière et la plus grande des religions de mystères.
A ce titre je suis tenté de dire que les mystères
grecs vinrent se fixer dans le secret de la messe. Le christianisme a magnifié
ces anciennes religions à mystères :
D’Egypte vinrent les idées de trinité divine, de
l’immortalité personnelle pour la récompense et pour le châtiment;
D’Egypte aussi, l’adoration de la mère et de l’enfant,
ainsi que l’ésotérisme mystique qui assombrit la croyance chrétienne.
De Syrie, le drame de la résurrection d’Adonis
De Thrace, peut-être le culte de Dionysos, dieu
mourant et sauvant.
Le rituel mithriaque ressemblait de si près au
sacrifice eucharistique de la messe, que l’église accusa le démon d’avoir
inventé ces similitudes, pour égarer les esprits faibles. Comme on voit on peut
aisément dire que le christianisme a été la dernière grande création du monde
païen ancien.
Le génie du christianisme, c’est d’avoir tourné le dos
à l’enseignement de Jésus pour réintroduire tous les mythes des religions
anciennes qu’il a ainsi supplantées dans une représentation théâtrale dans la
liturgie et a réussi à enchanter certains peuples
A propos de la Divinité de Jésus, je pense que dans son amour
passionné pour Jésus, la chrétienté l’a toujours rapproché de Dieu autant
qu’elle a cru pouvoir le faire, et l’histoire du dogme de sa divinité est une
apothéose, le tout en un Dieu humanisé, en un Au-delà promis par sa
résurrection, le salut par un baptême, le Saint-Esprit communiqué en buvant le
sang et mangeant la chair de son fils sacrifié sur un autel.
Je n’ai pas à discuter de la valeur spirituelle de
cette théorie, je me borne à en indiquer l’inexistence et à constater l’accueil
défavorable qu’elle reçut chez nombre de religieux chrétiens, je citerai Paul de Samosate un religieux chrétien
du 3e siècle, il s’était mis en marge de l’Église en niant la divinité du
Christ, et en faisant un prophète par l’intermédiaire duquel Dieu avait parlé.
Il avait à Antioche des partisans, les pauliciens, qui formèrent une secte qui
allait perdurer jusqu’à l’époque du 4e siècle. Il présentait le Christ non
comme vrai Dieu, mais comme un homme juste.
En 260, ce Paul de Samosate fut élu évêque d'Antioche.
Il fut condamné par le concile d'Antioche en 268 ou 269 comme hérétique, et il
fut condamné. Un peu avant lui, un autre Bérylle, évêque de Bostra, avait
développé un système analogue et avait de longues discussions avec Origène pour
lui dire que ; le Christ ne vient pas d’en haut, du ciel ; il vient d’en bas,
de la terre ; il sort de l’humanité.
Donc, in peut constater que certains religieux dans le
christianisme primitif, ont contestés fortement la divinité de Jésus bien avant
l’arrivée de l’Islam.
De là le Jésus réel, n’a jamais réclamé les titres
divins, et que cependant l’histoire de sa divinisation commence sous ses yeux.
Tant qu’il est là, il va sans dire que nul ne songe, surtout au sein du rigide
monothéisme des Juifs, à faire de lui un dieu, ni même un demi-dieu. Il
s’appelait lui-même le Fils de l’homme; ce titre modeste ne suffit pas
longtemps à l’enthousiasme de ses disciples qui avaient pensé que ce n’était
pas même assez qu’il soit un prophète, il fallait lui décerner le titre
incomparable et que nul ne puisse partager avec lui, il fallait le nommer le
Christ, le Messie. Jésus, il est vrai, accepta ce titre et mourut pour l’avoir
accepté car les juifs lui refusèrent ce titre.
Jésus était un homme, issu d'une naissance spéciale,
c'est vrai, et aussi qualifié de verbe divin, esprit de Dieu. Mais cela n'en
fait pas Dieu Lui-même. Ce n'est pas parce que les gens de l'époque émerveillés
par la force spirituelle de Jésus et des miracles qu'il accomplissait se sont
persuadés de sa divinité, que c'est la vérité. De plus il ne faut pas confondre
les propos d'un Evangéliste investit d'un état spirituel qui le fait parler
comme si c'était Dieu qui parlait, ce qui est le cas, pour prétendre qu'il est
Dieu.
Alors dans ce cas, on se retrouve dans un panthéon
digne de la Grèce
ou de Rome antique...La foi ne détruit pas la raison et assurément, elle n'est
pas source d'ignorance, au contraire. Mais la foi qui est utilisée comme
prétexte dans cette croyance, dont je rappellerai qu'elle ne date que du
concile de Nicée, au 4ème siècle, est un cas flagrant d'inaptitude érigée en
dogme.
Une polémique quasi éternelle concernant la nature
divine de Jésus. Elle a été un des débats cruciaux de la toute première église
des chrétiens. Jésus n'a jamais affirmé sa divinité mais ce sont les
communautés des apôtres les plus proches qui l’ont révélé.
Rien que cet axiome de base permet déjà de mettre fin
à cette polémique.
En final, chère Catholique, que nos prières, nous
aident à faire face à cette épreuve du fléau de la Coronavirus, qu’elles
puissent aider les malades et surtout qu’elles aident le monde entier à sortir
de cette pandémie afin de retrouver notre compassion et notre miséricorde les
uns envers les autres. Inch-Allah !!!!!
Avec mes Amitiés
Wahrani.