3.06.2021

Wahrani a ecrit :

 Bonjour Chère Catholique, 

Personnellement, je pense que cette théorie qu’on appelle «source Q» est très fragile, Il s’agit d’un document incertain d’une source supposée perdue, actuellement l’hypothèse la mieux acceptée, l’Évangile selon Marc aurait été le premier à être écrit, puis Matthieu et Luc auraient écrits leurs propres évangiles de façon indépendante en reprenant le contenu de l’évangile de Marc et celui d’une autre source commune.

Peut-on envisager sérieusement que quelqu’un qui aurait réécrit Matthieu et Luc en omettant d’un côté la naissance miraculeuse de Jésus, le sermon sur la montagne et les apparitions de la résurrection, tout en ajoutant, de l’autre, l’histoire du jeune homme nu, un miracle de guérison que Jésus n’accomplit que difficilement et la remarque que la famille de Jésus pensait qu’il avait perdu la tête, peut être une source fiable.

Chaque évangile est venu des traditions orales des communautés d'une part et à partir d'une source araméenne écrite commune qui n'a pas été découverte. Cette source écrite aurait pu se former à partir d'une seule source, ou ont été composés de nombreux fragments de différentes traditions utilisées par chaque évangéliste pour compiler son propre évangile.

Si théorie de la source Q est vraie, il s’agirait d’un écrit antérieur aux évangiles! Il faut toujours se rappeler qu’il ne s’agit que d’une hypothèse et que l’église ne dispose pas de manuscrit de Q.

les historiens affirment, quant à eux, que l’évangile le plus ancien est celui de Matthieu et non celui de Marc, et qu’aucun n’a entendu parler de cette source Q, dont il n’a d’ailleurs été retrouvé aucun manuscrit. La datation avant 90, des évangiles, n’a pas été démontrée de manière irréfutable. La datation tardive me paraît solidement fondée, selon le témoignage très crédible d’Irénée de Lyon, disciple de Polycarpe, lui-même disciple de Jean.

L’exemple le plus frappant chère Catholique, est celui du premier évangile écrit est Marc, un Romain, né en de l'an 3 (environ) et mort  l'an 68 (environ) C'est un des premiers convertis au christianisme et à l'évangélisation de l'Empire romain par l'apôtre Pierre. D'après Papias de Hiéropolis, il était l'interprète de Pierre. La première épître de Pierre atteste que Marc a accompagné  Pierre, lorsque celui-ci est allé rendre visite à l'église de Babylone. Le livre n'aurait pas pu être écrit du vivant de Pierre. Marc est au courant de la destruction du Temple, ce qui signifie que Pierre était mort (selon la tradition chrétienne) lorsque le livre a été écrit. Les versions de ce premier évangile étaient largement diffusées et pourtant Marc n'était pas un apôtre. Profitant de cette lacune, Marc a été adopté comme «compagnon de Pierre» et l'évangile de Marc est devenu, en fait, «l'évangile que Pierre aurait écrit», renforçant le statut de l'apôtre.

Pour résumer, l'Évangile de Marc est un livre anonyme écrit à Rome dans une langue païenne. Il ne connaît pas les lois ni les coutumes juives. Il ne prétend jamais avoir connu Pierre ou avoir été en Palestine. Il ne connaît pas la géographie de la Palestine.

L’Évangile de Marc a peut-être le plus grand nombre d'inexactitudes factuelles. Il fait des erreurs de géographie, de coutume et de droit. Le procès devant le Sanhédrin est une création de Marc et un répertoire d'erreurs, mais commençons par la géographie.

Dans Marc 5: 1, Jésus et sa compagnie traversent la mer de Galilée et arrivent au «pays des Gerasènes». Là, ils rencontrent un homme possédé par des esprits impurs. Jésus chasse les esprits, les esprits entrent dans certains porcs et les porcs descendent une colline et sautent dans le lac.

En 7:31, Marc dit ce qui suit:« Et de nouveau, il [Jésus] sortit des frontières de Tyr et traversa Sidon jusqu'à la mer de Galilée, au milieu des frontières de Décapolis.                

En regardant la carte ci-dessus, nous pouvons constater que Tyr et Sidon sont situés sur la côte de la mer Méditerranée, assez loin de la mer de Galilée. 

Marc dit que Jésus est allé de Tyr à Sidon pour se rendre au lac. Mais Sidon est  au nord  de Tyr. C'est exactement la mauvaise direction. Vous ne pouvez pas passer  par  Sidon pour vous rendre en Galilée depuis Tyr. Comme vous ne pouvez pas partir de Montpellier pour Nice en passant par Strasbourg !!!!!!

Par ailleurs on peut également relevé que Marc ne connaît pas la loi juive sur le divorce.

Dans Marc 10: 11-12, Jésus interdit le divorce: Il répondit: «Quiconque divorce de sa femme et épouse une autre femme commet un adultère contre elle. Et si elle divorce de son mari et épouse un autre homme, elle commet un adultère. »

Le verset 12 implique que Marc croyait que les femmes avaient un droit de divorce dans la loi juive.  En réalité elles n’avaient pas ce droit.  Marc connaît trop mal les lois rituelles juifs.

Quant à l’auteur de l’Apocalypse, Jean devenu le plus actif des apôtres, à côté de Pierre, organise la première église en Palestine. Vers l’âge 93 ans, il fut exilé dans la colonie pénitentiaire romaine de Patmos.

Insolite dans la résistance du corps humain, Jean avait survécu à l'immersion dans l'huile brûlante. Ses geôliers ont dû être tellement surpris qu'ils lui ont fourni du matériel d'écriture et il a écrit livre odieux, dans lequel il raconte des visions à succès («Apocalypse») sur la fin du monde.

Plusieurs années plus tard, à un âge non négligeable, cet «ancien pêcheur Analphabet» , devenu évêque, a écrit le 4° évangile dans le meilleur grec qui porte son nom, mais il fait une fois encore étalage d’ignorance géographique, les historiens conviennent généralement que la mer de Galilée n'est devenue largement connue sous le nom de «mer de Tibériade» que beaucoup plus tard dans le 2° siècle, et pourtant le quatrième évangile utilise ce dernier nom dans Jean 6: 1 et 21: 1. 

Ce serait peut-être l'un des arguments les plus solides pour une date ultérieure à la destruction de Temple.

Par ailleurs, on peut noté que les deux livres de Jean sont totalement différents, l'un plein de haine apocalyptique, l'autre un travail de théologie, pour certains courants religieuses, l’évangile de Jean reste essentiellement d'une théologie du milieu du IIe siècle écrite pour combattre les théologies rivales hérétiques.

Des siècles de perfectionnement et de délicatesse de l’église, ont produit des évangiles à part entière et réfléchis que nous connaissons aujourd'hui.

Chère Amie,  je dois dire que cet auteur Flavius Josèphe dans le même livre, avait également écris ce qui suit :

Mais ce qui les avait surtout excités à la guerre, c'était une prophétie ambiguë trouvée pareillement dans les Saintes Écritures, et annonçant qu'en ce temps-là un homme de leur pays deviendrait le maître de l'univers. Les Juifs prirent cette prédiction pour eux, et beaucoup de leurs sages se trompèrent dans leur interprétation ; car l'oracle annonçait en réalité l'empire de Vespasien, proclamé pendant son séjour en Judée. Au reste, il n'est pas possible aux hommes, même quand ils le prévoient, d'échapper à leur destin. Mais les Juifs interprétèrent à leur fantaisie où méprisèrent les présages, jusqu'au jour où la ruine de leur patrie et leur propre ruine les eurent convaincus de leur folie.

L'auteur de leur perte fut un faux prophète qui avait crié ce jour-là aux habitants de la ville que Dieu leur ordonnait de monter au Temple pour y recevoir les signes de leur salut. Du reste, il y avait alors des prophètes subornés par les tyrans, qui les envoyaient vers le peuple pour lui mander d'attendre le secours de Dieu : le but était de diminuer les défections et de nourrir l'espoir de ceux qui étaient peu accessibles à la peur. L'homme se laisse aisément persuader dans l'infortune : lorsque l'imposteur promet à un malheureux la fin de ses maux, celui-ci s’abandonne tout entier à l'espoir.

Ces trompeurs, ces gens qui se prétendaient envoyés de Dieu abusaient ainsi le misérable peuple, qui n'accordait ni attention ni créance aux clairs présages annonçant la désolation déjà menaçante : comme si la foudre fût tombée sur eux, comme s'ils n'avaient ni des yeux ni une âme, ces gens ne surent pas entendre les avertissements de Dieu …..

La dernière Cène de Jésus était-il un Séder de Pâque ? 

Et la réponse sera probablement oui !!

Existe-t-il un rapport entre la Pâque juive et la Pâque chrétienne…Oui naturellement et un rapport étroit. Pourtant, Jésus pouvait très bien savoir ce qu'était un « seder », et pour avoir modelé sa Dernière Cène sur,  même  si les éléments du seder primitif sont nés des  décennies après sa mort. 

C'est que Jésus était on le sait un juif respectueux des commandements et que le jour de Pessa'h il se rendait naturellement au Temple pour y sacrifier un agneau sur l'autel du Temple, comme prescrit bibliquement

"Tu sacrifieras l'offrande de la Pâque ... au lieu où le Seigneur ... fera habiter son nom [Temple de Jérusalem] " (Deutéronome 16: 2)

Il célébrait Pessa'h. d’ailleurs c'est à cette occasion qu'il est arrêté par les Romains, jugé et condamné. Et à partir de là, il y a eu l’élaboration de toute la théologie chrétienne de la Dernière Cène, même si aucun seder de ce genre n'aurait pu être pratiqué à l'époque de Jésus.

Je suis tenté de faire quelques recherches sur les Lettres de apôtres, sur lesquelles vous dites que leurs datations sont plus assurées. La documentation consultée me fait dire ce qui suit :

La plupart des lettres sont adressées à des églises plutôt qu'à des individus, ce qui indique clairement que ce ne sont pas du tout de vraies lettres, mais en fait qu'ils sont la théologie déguisée en correspondance, et la longueur de plusieurs d'entre eux - "Romains", par exemple, est plus long que de nombreux livres anciens. Toutes les épîtres sont troublées par le désordre et l'inexactitude.

Avec le livre des Actes, les épîtres ont un objectif crucial: elles constituent un pont entre la scène en Palestine décrit dans les Évangiles et les églises émergentes de la fin du IIe siècle. L'existence même de prétendues lettres conforte le mythe d'une église unifiée. Les épîtres prouvèrent la légitimité de leurs églises et approuvèrent le droit épiscopal de gouverner comme serviteurs du Christ.

Dans l'état actuel des choses il n’existe aucune copie d'une lettre du Nouveau Testament antérieure au 2ème siècle, c'est-à-dire rien qui soit antérieur aux conflits sectaires impitoyables et aux batailles doctrinales amères du 2ème siècle- une époque les faux écrits apostoliques étaient des armes primaires dans la guerre des sectes du christianisme primitif.

Je prendrai comme exemple sur les treize lettres qui portent le nom de Paul, neuf d'entre elles sont adressées à des églises et quatre à des particuliers. 

Prouvent-elles quelque chose?

Curieusement, les quatre Évangiles ne mentionnent ni ne suggèrent même pas un apôtre aventurier appelé Paul. Pour les écrivains évangélistes, Paul n'existe pas. Il est tout aussi curieux que les lettres de Paul rendent la pareille, c'est-à-dire l’ignorance des évangélistes. En effet, l'évangéliste Matthieu, le percepteur d'impôts si doué pour trouver des prophéties sur Jésus dans les Écritures juives, n'est pas tant nommé dans aucune épître paulinienne.

Si je devrais dire un mot sur Paul, je dois demander :

Pourquoi Jésus est-il revenu sur terre pour convertir Paul au moyen d'une vision? 

Pourquoi n'a-t-il pas simplement permis à ses propres disciples de proclamer fidèlement son message par une même vision? 

Est-ce que les disciples de Jésus, disciples du Dieu juif, adeptes des Écritures juives, déconcerté par l’enseignement de Jésus, pensant à tort qu'il était le Messie juif, même après sa mort et sa résurrection,  ont continué à interpréter les paroles, les actes et la mort de Jésus à la lumière de leur compréhension du judaïsme.  C'est pourquoi Paul a dû affronter le disciple de Jésus, Pierre, et  Jacques le frère de Jésus comme on le voit dans la lettre aux Galates.  

Je reste bien entendu catégorique pour voir que les lettres n'offrent aucun récit continu et personne n'a une idée réelle du déroulement de leur composition d’où l'incertitude soutenue dans l'origine des lettres et leur incompatibilité flagrante avec l'histoire ancienne du christianisme. Précisément lorsque il s’agit de comprendre :

Quand ils ont été écrits !

Par qui ils ont été écrits !

Où ils ont été écrits !

Il est bien utile de se demander pourquoi toutes ces lettres des Apôtres (Correspondances  Personnelles) ou encore l’histoire du Manteau de Paul, sont-elles inspirés par le Saint Esprit, ceci reste une épreuve de spéculation sans fin ?

Avec mes amitiés

Wahrani


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Wahrani a écrit :

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