9.26.2020

Wahrani a ecrit

 

Bonsoir Chère Catholique

Nous voici donc parvenus au coeur de notre réflexion !!

D’un côté, Wahrani qui note que le Christianisme a trouvé ses racines dans le paganisme antérieur pour les étendre à son dogme et à la vie sociale; d’un autre côté Catholique qui dit et conteste que les liens établis entre le paganisme et le christianisme des premiers siècles sont factices, afin de donner à la vie chrétienne tout le caractère luxuriant, mais en plus Catholique reconnaît quelque peu qu’en apparence, ça se ressemble ; quand on creuse, les différences sont nettes et tout s’effondre.

Alors pour être honnête, sans prétendre apporter des éléments nouveaux pas plus que des faits historiques, et c’est à partir de cette apparence de ressemblance que je tenterai de décrire la situation exacte du christianisme, au 1er siècle et surtout je tenterai au mieux de répondre à tous vos questionnements :

Tel père apostolique, tel évêque était-il initié à un culte à mystères ?

Très certainement, car presque tous étaient issus d’un milieu païen !!!!!!

Au premier siècle, l'ancienne religion de Rome n'avait plus beaucoup d'impact, et par suite de la conquête du Moyen Orient et de l'Egypte, toutes sortes de divinités nouvelles s'introduisent  Cybèle, Isis, Baal, Mithra. Pour les autorités romaines, à chacun de choisir le culte qu'il désire, dans la mesure où les structures de l'Etat et de la Cité seront respectées. Donc la région   était pleinement sous l’influence des religions païennes.

Il me semble qu’à juste titre la citation ci-dessous est assez illustrant quant à la position des premiers chrétiens.  «On ne naît pas chrétien, on le devient », écrivit Tertullien.

 

Ces mots pourraient nous situer qu’à son époque c'est-à-dire la fin du 2ème siècle, la grande majorité des croyants n’étaient pas les enfants de parents chrétiens, mais des gens nés païens, venus au christianisme par une conversion. La première communauté chrétienne établit à Jérusalem, relève toujours du judaïsme mais ajoute aux pratiques religieuses traditionnelles quelques rites commémorant Jésus, ce qui dérange fortement le Sanhédrin juif qui alerta les autorités romaine, ce qui amène une large persécution envers des nouveaux chrétiens.

Les chrétiens quittent alors la Palestine et rejoignent les régions païennes de l'Empire Romain où ils vont essayer de vivre en cachette leur foi en Jésus. L’histoire nous rapporte que les premières communautés chrétiennes étaient constituées de toutes sortes de personnes, sans distinction de classe ni de condition. Donc la majeure partie des chrétiens des premiers siècles étaient des gens d’humble condition, et c’est dans ce sens que l’écrivain Celse se moquait avec mépris de ses pécheurs, ses charpentiers, ses tisserands, de ses cordonniers, de ses laveuses et autres personnes sans culture, qui propageaient leur Foi en Jésus.

Les premiers chrétiens ont subi de dure épreuve des persécutions mais également à l’intérieur, une rude épreuve de division qui allait saper la foi chrétienne, un judéo-christianisme hérétique qui niait la divinité de Jésus-Christ et une forte l’hérésie gnostique dont le  représentant le plus notable du gnosticisme chrétien fut Marcion.

Souvent issus du paganisme eux-mêmes et convertis au christianisme, les Pères apologistes défendent d'autant mieux leur foi qu'ils exposent ainsi, depuis la fin du 1er siècle aux débuts du 2ème siècle. Parmi eux figurent Clément de Rome, Ignace d’Antioche, Hermas, de culture grecque, les écrits des Pères apostoliques (Clément de Rome, Polycarpe, Ignace d'Antioche, Hermas, Saint Irénée, Tertullien, Saint Cyprien, etc.…) sont, dans leur forme et leur contenu, tributaires aux écrits hébraïques et constituent le troisième ensemble de textes fondateurs du christianisme, après l’Ancien Testament et le Nouveau Testament.

Théophile d'Antioche, de parents païens, avait une éducation grecque. Ce n'est qu'après avoir atteint l'âge adulte qu'il se convertit, à la suite d'une étude de l'Écriture.

Par ailleurs, le christianisme qui pénètre un monde païen, de langue grecque, va subir l'influence de la pensée grecque. Clément de Rome emprunte naturellement à la langue grecque la forme littéraire, les images,   les sujets philosophiques, et jusqu'à l'idéal moral dans lesquels ils expriment désormais le message chrétien.

Par les Pères de l’Église, on évoque le plus souvent les noms d’Origène, Augustin,  Athanase et   Cyrille, et de bien d’autres encore, à l’image de la culture des ces Pères toute l’activité de la nouvelle l'Eglise, se déroule en langue grecque.

Durant les périodes des Pères apostoliques, une véritable confrontation des valeurs chrétiennes et païennes s’est engagée. Il convient de noter que le christianisme lui-même, et cela depuis l'Antiquité, a utilisé tout ce qui, autour de lui, dans le monde païen, qui lui paraissait susceptible d'embellir sa foi ou de servir son expansion, alors que c’est aux rites et à la communauté qui engendre l’appartenance païenne.

Les dernières vagues de persécutions ont lieu au IIIe siècle, puis, au IVe siècle, l'empereur Constantin favorise le christianisme en multipliant les lieux de culte et en élaborant  l'édit de Milan révélateur d'une politique impériale  chrétienne

Cet édit annonce la fin du paganisme, définitivement aboli en 391 par l'empereur Théodose.

Formant à leur tour la majorité religieuse dans l'Empire, les chrétiens deviennent intransigeants à l'égard de toute trace de paganisme et prennent un soin méticuleux à l'éradiquer, au besoin par la force. Par  la  suite  l'église  chrétienne  devint  dominante  et  assimila  de  nombreuses  coutumes  païennes  dans  l'ensemble  des  observances  annuelles. Le calendrier liturgique chrétien a trouvé sa légitimité auprès de son peuple à la suite du Concile de Nicée, en 325, harmonisant les dates de célébration de Pâques, en inventant un dispositif permettant de copier le calendrier chrétien sur le temps du paganisme européen : Noël, Pâques, l'Ascension et la Pentecôte prirent alors naissance.

Le christianisme, qui avait recruté ses premiers fidèles parmi les groupes infimes de la société, renonça d'abord à priver ces derniers d'une fête populaire si profondément ancrée dans la culture alors il avait opté pour un moyen de lutter contre les rites païens en les intégrant permit les siens, par la suite  reste à l’église de les contrôler et de les orienter.  Alors,  les  noms  furent  changés, et  l'église inventa  des  interprétations  pour  expliquer  les  significations  des  fêtes.

Les  divinités  païennes  devinrent  les  saints  ou  les  démons dans le calendrier christianisé.

Le monde chrétien fut ainsi rempli des réapparitions de la mythologie antique, des croyances issues de la religion romaine, aussi bien qu'héritées des coutumes païennes telles que les étrennes du Ier janvier, les feux de la Saint-Jean une fête christianisée pour célébrer, grâce aux feux de la Saint-Jean, la lumière de l'été.

Ne serait-il pas aisé de démontrer que les religions païennes, en disparaissant avaient laissé derrière elles une foule de conceptions populaires, toujours vivaces, profondément enracinées dans les esprits?

Le culte des saints était pour ainsi dire calqué sur l'ancien culte des dieux !!

Il est bon aussi de posséder des reliques c'est-à-dire des restes du saint ou des objets qui lui ont appartenu !!!!!

Le dimanche des Rameaux. Cette fête étrange célébrée, en mémoire de l'ânesse qui se trouvait dans l'étable où Jésus vint au monde ou de celle qui le portait quand il fit son entrée à Jérusalem le dimanche des Rameaux

Pendant tout le Moyen Âge, le Carnaval, adopté et protégé par l'église, étala en plein jour ses fantaisies les plus grossières et les plus monstrueuses les fêtes du carnaval étaient le plus souvent de vraies orgies : les déguisements d’un sexe en un autre, et même les déguisements de l’Homme en bête, donnaient lieu à des scènes et à des épisodes déplorables pour la morale.

Une Fête des Fous qui s’avère une continuation des Saturnales païennes !!!!!

Ce qui est étrange, c'est que le Carnaval et la Fête des Fous sont  d'origine sacrée !!!!!

Ceci semble évident, si l‘on considère la  récupération des traditions en particulier celles des peuples convertis au christianisme.

La croyance aux monstres fantastiques qui constituent une partie de la mythologie chrétienne, et qui avaient leur source les traditions de l'Antique  pour créer tout un monde d'êtres fantastiques. C’est que qui est visible sur les Cathédrales, que de nombreuses œuvres, sculptures, le diable en chimère et gargouille érotique est partout, mais également avec ses auxiliaires impies, des sculptures coquines, des chapiteaux montrant des scènes franchement sexuelles.

Alors quel est le sens de ces gargouilles à caractère impudique à un lieu de culte devenu par les mains de ses sculpteurs représentant l’esprit maligne diabolique sur les nombreuses enceinte et les statues qui dévoilent les vices cachés de l'Eglise.?

En final, chère Catholique, sans pouvoir me tromper je dirai  que des ressemblances formelles ne forment pas des coïncidences  mais des correspondances et des rapprochement évidents.

Avec mes amitiés

Wahrani.

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Wahrani a écrit :

  Je vous cite : Mais, Eh … Oh… Kader, c’est oublier que l’Algérie a été colonisée par les turcs bien plus longtemps que les français : 30...