7.25.2020

Wahrani a ecrit :


Bonsoir Chère Catholique,
J’étais ravi d’écouter les vidéos partagés, bien que la langue diffère, j’ai largement apprécié ces chants, et pour bien comprendre j’avais entamé des recherches qui ont portés  sur l’expression de la «Mater dolorosa» Et à cet égard, mater dolorosa est littéralement «la mère douloureuse», la figure Stabat Mater nous transmet la douleur d'une mère.

Unissant l’Antiquité et la Chrétienté, les lamentations de la Sainte Marie prennent leur source dans les tragédies grecques. C’est dans un cantique du 13e siècle qu’apparaît pour la première fois la mention mater  et dolorosa, le cantique Stabat mater  (« la mère se tenait debout ») : 

Mater dolorosa désigne la Vierge au pied de la croix ou soutenant son fils mort. L’emploi en discours de mater dolorosa, longtemps limité au domaine de l’art religieux, ne s’effectue le plus souvent qu’en tant que titre d’œuvres représentant la Vierge au pied de la croix.

Dans la littérature Islamique, nous avons également l’Histoire d’une Poétesse Al Khansa avec le souffle douloureux se révèle véritablement suite à deux deuils suite à la mort  successives de ses frères Muawiya et Çakhr, son préféré, symbole de l’idéal chevaleresque arabe et qui lui offrit un support assidu en toute circonstance.

Les élégies funèbres d’al-Khansâ sont d’une intensité émotionnelle accrue et d’une précision rigoureuse. Dans son cri de douleur son écriture est puissante au point où son amour foudroyé pour son frère Çakhr dépasse poétiquement et passionnellement l’une des rares élégies écrites pour son second mari Mirdâs.

«Il a d’un lion la belle détente/
et le cœur qui de courage irradie/
Un lion à la démarche lente/
Toujours prêt aux bonds hardis/ (…)
On a jeté sur ses belles qualités/
De la terre à pleines pelletées/
Et aussi sur son visage/
d’une rayonnante beauté.»

En ce qui concerne la première vidéo, je dois avouer que j’ai déjà écouté ce genre de chant religieux, en suivant le Festival des Musiques Sacrées de Fès, car je suis un enthousiaste amateur de la Musique Classique Andalou Maghrébin.
(Je peux citer pour mes amis Marocains, quelques Noms de Grand Maître de cette musique Andalou ou l’orchestre peut atteindre 150 Musiciens. Orchestre de Fès dirigé par Hadj Abdelkrim Rais ou encore Tarab Andaloussi par El Hadj Houcine Toulali.)

Stabat Mater Dolorosa un vibrant hommage conjoint chrétien et musulman à la figure de Marie, son ’auteur Julien Weiss s’était converti à l’Islam et avait pris le nom de Julien Jalal Eddine Weiss. Il jouait dans le monde entier avec des virtuoses pour faire connaître cette musique aussi raffinée qu’envoûtante, réunissait dans un grand chœur œcuménique des chœurs orthodoxes grecs, des chanteurs de Damas, Istanbul et la voix de Rania Younes, jeune chanteuse libanaise chrétienne, avec plus de quarante participants sur scène.

J’estime à juste titre que cette Musique adoucie la vie par ces jours de tragédie. Les différents morceaux témoignent de la diversité de ce genre que je trouve vraiment magnifique. C'est peut-être dans l'art et dans la musique que se cache le plus bel rapprochement de nos croyances respectives...
Merci encore une fois pour ce partage !!!!!!!!

Cet Amour pour les bonnes choses qui rapprochent me fait dire l’utilité d’une parenthèse à propos d’un dialogue et sans vouloir développer tous les griefs que l’on pourrait adresser à ces Eglises, Ceci pour dire qu’il est normal  de la part du Christianisme de ne pas pouvoir déterminer ce qu’est l’Islam véritable. C’est normal, car reconnaître et identifier clairement une doctrine fondamentale musulmane revient à lui reconnaître un caractère d’authenticité religieuse. C’est à dire, en somme, une sorte de « concurrent » vis à vis du Christianisme.

C’est que chacun qui doit faire son autocritique et nombreux musulmans le font, même si leur voix retentit encore dans le désert, ils veulent bien rompre le mur et engager le dialogue..... 

Les Églises voient cependant un nombre grandissant de leurs fidèles critiquer, contester et même refuser tout dialogue interreligieux pour de nombreux prétextes qui vont des plus politiques et culturels au plus théologiques et spirituels. les soupçons, les amalgames et les accusations se sont faits toujours plus nombreux, alors que la Croyance en un Dieu Unique  devrait unir les uns et les autres en un même idéal de justice et de paix, au-delà des polémiques ou des malentendus.

Le fait est que les avis citoyennes sont partout désinformées et désorientées, d’autant plus que les médias semblent prendre un grand malin plaisir à raviver les soupçons réciproques ou les peurs endémiques.

Pour illustrer parfaitement cette désinformation dévastatrice, je voudrai revenir sur les déclarations d’un Pape qui aurait cité un certain empereur byzantin du nom de Manuel II Paléologue (1350-1425). S'adressant à un Persan de la haute hiérarchie intellectuelle, Manuel II Paléologue lui affirme entre autres choses ce qui suit

"Montre-moi donc ce que Muhamad a apporté de nouveau, et tu trouveras seulement des choses mauvaises et inhumaines comme son mandat de défendre par l'épée la foi qu'il prêchait".

Le représentant de l'église catholique qui reprend ces propos assez controversés à l'encontre du prophète de l'Islam au moment où il fait une petite parenthèse sur les méfaits de la violence ne savait peut-être pas qu'il allait, lui-même, rapidement mettre le feu aux poudres !

Pourquoi donc ce Pape, est-il allé chercher si loin dans le temps et dans l’espace de si légers argumentaires à la division, à la querelle et au Bannissement ?

Chère amie, on constate que les Frictions, conflits, confrontations, provocations, attaques frontales et polémiques malintentionnées ont souvent évacué tout débat bénéfique qui ait pu surgir entre cette Eglise judéo-chrétien et l'Islam. En outre, on voit sans peine que jamais le rôle des religions dans la vie sociale des chrétiens ne fut autant questionné qu'en ces dernières décennies, ce rôle a servi d'alibi aux politiques pour esquiver de parler des vrais problèmes sociaux ou économiques dont leurs pays souffrent.

Sans doute le désarroi spirituel de l’Eglise, avec comme toile de fond, une crise générale des valeurs justifie-t-il aussi bien les distorsions, les falsifications, les dévoiements, les surenchères, les excès que l'acharnement mis par certains à vouloir se convaincre et convaincre les autres du primat de leur croyance sur celle des autres. Autrement dit, se donner toutes les raisons du monde pour effacer, sinon éliminer "symboliquement" les autres. On dirait, un ring pour pugilat ou une course pour un trophée olympique !

En conclusion, je tiens surtout à préciser que le Pontife de l’Eglise a tout bonnement oublié de citer que Manuel Paléologue (1350-1425), prince de la dernière dynastie régnante de Constantinople n'etait pas encore l'empereur Manuel II (1391-1425) quand il se rend à Ancyre en 1390-1391, mais il est déjà vassal du sultan turc, et c’est grâce pratiquement à la puissance de l’Empire Ottoman que cet empereur avait retrouvé son trône.

La phrase assassine, hélas, en l’occurrence le mot est de cas du Pape Benoît XVI a jeté le désarroi et la gêne  des chrétiens, tout d’abord dont l’immense majorité vit, en parfaite intelligence, avec les musulmans. 

Je voudrai d’abord terminé avec le discours du Pape, qui semble représente une tutelle éthique de la chrétienté catholique et de surcroît, chef du Vatican, sait, parfaitement, que ses arguments guerriers dans une philosophie chrétienne outrancière sont contraires du message de paix et de clémence.

Cependant, je m’excuse beaucoup pour ce réquisitoire contre le comportement du christianisme et ses Eglises pour ce qui pourrait sembler un parti pris contre l’Islam et ce que je dénonce catégoriquement, après cette parenthèse, je reviendrai sur l’objet initial du topic à savoir l’Histoire d’Ibraham et ses fils !!!!

Avec Mes Amitiés
Wahrani


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Wahrani a écrit :

  Je vous cite : Mais, Eh … Oh… Kader, c’est oublier que l’Algérie a été colonisée par les turcs bien plus longtemps que les français : 30...