Bonsoir Chère Catholique,
J’étais ravi d’écouter les vidéos partagés, bien que
la langue diffère, j’ai largement apprécié ces chants, et pour bien comprendre
j’avais entamé des recherches qui ont portés
sur l’expression de la «Mater dolorosa» Et à cet égard, mater dolorosa
est littéralement «la mère douloureuse», la figure Stabat Mater nous transmet
la douleur d'une mère.
Unissant l’Antiquité et la Chrétienté , les
lamentations de la Sainte
Marie prennent leur source dans les tragédies grecques. C’est
dans un cantique du 13e siècle qu’apparaît pour la première fois la mention
mater et dolorosa, le cantique Stabat
mater (« la mère se tenait debout »)
:
Mater dolorosa désigne la Vierge au pied de la croix
ou soutenant son fils mort. L’emploi en discours de mater dolorosa, longtemps
limité au domaine de l’art religieux, ne s’effectue le plus souvent qu’en tant
que titre d’œuvres représentant la
Vierge au pied de la croix.
Dans la littérature Islamique, nous avons également
l’Histoire d’une Poétesse Al Khansa avec le souffle douloureux se révèle
véritablement suite à deux deuils suite à la mort successives de ses frères Muawiya
et Çakhr,
son préféré, symbole de l’idéal chevaleresque arabe et qui lui offrit un support
assidu en toute circonstance.
Les élégies funèbres d’al-Khansâ sont d’une intensité
émotionnelle accrue et d’une précision rigoureuse. Dans son cri de douleur son
écriture est puissante au point où son amour foudroyé pour son frère Çakhr
dépasse poétiquement et passionnellement l’une des rares élégies écrites pour
son second mari Mirdâs.
« Il a d’un lion la belle détente/
et le cœur
qui de courage irradie/
Un lion à la
démarche lente/
Toujours prêt
aux bonds hardis/ (…)
On a jeté sur
ses belles qualités/
De la terre à
pleines pelletées/
Et aussi sur
son visage/
d’une
rayonnante beauté. »
En ce qui concerne la première vidéo, je dois avouer
que j’ai déjà écouté ce genre de chant religieux, en suivant le Festival des
Musiques Sacrées de Fès, car je suis un enthousiaste amateur de la Musique Classique
Andalou Maghrébin.
(Je peux citer pour mes amis Marocains, quelques Noms
de Grand Maître de cette musique Andalou ou l’orchestre peut atteindre 150
Musiciens. Orchestre de Fès dirigé par Hadj Abdelkrim Rais ou encore Tarab
Andaloussi par El Hadj Houcine Toulali.)
Stabat Mater Dolorosa un vibrant hommage conjoint chrétien et musulman à la
figure de Marie, son ’auteur Julien Weiss s’était converti à l’Islam et avait
pris le nom de Julien Jalal Eddine Weiss. Il jouait dans le monde entier avec
des virtuoses pour faire connaître cette musique aussi raffinée qu’envoûtante,
réunissait dans un grand chœur œcuménique des chœurs orthodoxes grecs, des
chanteurs de Damas, Istanbul et la voix de Rania Younes, jeune chanteuse
libanaise chrétienne, avec plus de quarante participants sur scène.
J’estime à juste titre que cette Musique adoucie la
vie par ces jours de tragédie. Les différents morceaux témoignent de la
diversité de ce genre que je trouve vraiment magnifique. C'est peut-être dans
l'art et dans la musique que se cache le plus bel rapprochement de nos
croyances respectives...
Merci encore une fois pour ce partage !!!!!!!!
Cet Amour pour les bonnes choses qui rapprochent me
fait dire l’utilité d’une parenthèse à propos d’un dialogue et sans vouloir
développer tous les griefs que l’on pourrait adresser à ces Eglises, Ceci pour
dire qu’il est normal de la part du
Christianisme de ne pas pouvoir déterminer ce qu’est l’Islam véritable. C’est
normal, car reconnaître et identifier clairement une doctrine fondamentale
musulmane revient à lui reconnaître un caractère d’authenticité religieuse.
C’est à dire, en somme, une sorte de « concurrent » vis à vis du Christianisme.
C’est que chacun qui doit faire son autocritique et
nombreux musulmans le font, même si leur voix retentit encore dans le désert,
ils veulent bien rompre le mur et engager le dialogue.....
Les Églises voient cependant un nombre grandissant de
leurs fidèles critiquer, contester et même refuser tout dialogue interreligieux
pour de nombreux prétextes qui vont des plus politiques et culturels au plus
théologiques et spirituels. les soupçons, les amalgames et les accusations se
sont faits toujours plus nombreux, alors que la Croyance en un Dieu
Unique devrait unir les uns et les
autres en un même idéal de justice et de paix, au-delà des polémiques ou des
malentendus.
Le fait est que les avis citoyennes sont partout
désinformées et désorientées, d’autant plus que les médias semblent prendre un
grand malin plaisir à raviver les soupçons réciproques ou les peurs endémiques.
Pour illustrer parfaitement cette désinformation
dévastatrice, je voudrai revenir sur les déclarations d’un Pape qui aurait cité
un certain empereur byzantin du nom de Manuel II Paléologue (1350-1425).
S'adressant à un Persan de la haute hiérarchie intellectuelle, Manuel II
Paléologue lui affirme entre autres choses ce qui suit
"Montre-moi
donc ce que Muhamad a apporté de nouveau, et tu trouveras seulement des choses
mauvaises et inhumaines comme son mandat de défendre par l'épée la foi qu'il
prêchait".
Le représentant de l'église catholique qui reprend ces
propos assez controversés à l'encontre du prophète de l'Islam au moment où il
fait une petite parenthèse sur les méfaits de la violence ne savait peut-être
pas qu'il allait, lui-même, rapidement mettre le feu aux poudres !
Pourquoi donc ce Pape, est-il allé chercher si loin
dans le temps et dans l’espace de si légers argumentaires à la division, à la
querelle et au Bannissement ?
Chère amie, on constate que les Frictions, conflits,
confrontations, provocations, attaques frontales et polémiques malintentionnées
ont souvent évacué tout débat bénéfique qui ait pu surgir entre cette Eglise
judéo-chrétien et l'Islam. En outre, on voit sans peine que jamais le rôle des
religions dans la vie sociale des chrétiens ne fut autant questionné qu'en ces
dernières décennies, ce rôle a servi d'alibi aux politiques pour esquiver de
parler des vrais problèmes sociaux ou économiques dont leurs pays souffrent.
Sans doute le désarroi spirituel de l’Eglise, avec
comme toile de fond, une crise générale des valeurs justifie-t-il aussi bien
les distorsions, les falsifications, les dévoiements, les surenchères, les
excès que l'acharnement mis par certains à vouloir se convaincre et convaincre
les autres du primat de leur croyance sur celle des autres. Autrement dit, se
donner toutes les raisons du monde pour effacer, sinon éliminer
"symboliquement" les autres. On dirait, un ring pour pugilat ou une
course pour un trophée olympique !
En conclusion, je tiens surtout à préciser que le
Pontife de l’Eglise a tout bonnement oublié de citer que Manuel Paléologue
(1350-1425), prince de la dernière dynastie régnante de Constantinople n'etait pas
encore l'empereur Manuel II (1391-1425) quand il se rend à Ancyre en 1390-1391,
mais il est déjà vassal du sultan turc, et c’est grâce pratiquement à la
puissance de l’Empire Ottoman que cet empereur avait retrouvé son trône.
La phrase assassine, hélas, en l’occurrence le mot est
de cas du Pape Benoît XVI a jeté le désarroi et la gêne des chrétiens, tout d’abord dont l’immense
majorité vit, en parfaite intelligence, avec les musulmans.
Je voudrai d’abord terminé avec le discours du Pape,
qui semble représente une tutelle éthique de la chrétienté catholique et de
surcroît, chef du Vatican, sait, parfaitement, que ses arguments guerriers dans
une philosophie chrétienne outrancière sont contraires du message de paix et de
clémence.
Cependant, je m’excuse beaucoup pour ce réquisitoire
contre le comportement du christianisme et ses Eglises pour ce qui pourrait
sembler un parti pris contre l’Islam et ce que je dénonce catégoriquement,
après cette parenthèse, je reviendrai sur l’objet initial du topic à savoir
l’Histoire d’Ibraham et ses fils !!!!
Avec Mes Amitiés
Wahrani
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