9.26.2020

Wahrani a ecrit

 

Bonsoir Chère Catholique

Nous voici donc parvenus au coeur de notre réflexion !!

D’un côté, Wahrani qui note que le Christianisme a trouvé ses racines dans le paganisme antérieur pour les étendre à son dogme et à la vie sociale; d’un autre côté Catholique qui dit et conteste que les liens établis entre le paganisme et le christianisme des premiers siècles sont factices, afin de donner à la vie chrétienne tout le caractère luxuriant, mais en plus Catholique reconnaît quelque peu qu’en apparence, ça se ressemble ; quand on creuse, les différences sont nettes et tout s’effondre.

Alors pour être honnête, sans prétendre apporter des éléments nouveaux pas plus que des faits historiques, et c’est à partir de cette apparence de ressemblance que je tenterai de décrire la situation exacte du christianisme, au 1er siècle et surtout je tenterai au mieux de répondre à tous vos questionnements :

Tel père apostolique, tel évêque était-il initié à un culte à mystères ?

Très certainement, car presque tous étaient issus d’un milieu païen !!!!!!

Au premier siècle, l'ancienne religion de Rome n'avait plus beaucoup d'impact, et par suite de la conquête du Moyen Orient et de l'Egypte, toutes sortes de divinités nouvelles s'introduisent  Cybèle, Isis, Baal, Mithra. Pour les autorités romaines, à chacun de choisir le culte qu'il désire, dans la mesure où les structures de l'Etat et de la Cité seront respectées. Donc la région   était pleinement sous l’influence des religions païennes.

Il me semble qu’à juste titre la citation ci-dessous est assez illustrant quant à la position des premiers chrétiens.  «On ne naît pas chrétien, on le devient », écrivit Tertullien.

 

Ces mots pourraient nous situer qu’à son époque c'est-à-dire la fin du 2ème siècle, la grande majorité des croyants n’étaient pas les enfants de parents chrétiens, mais des gens nés païens, venus au christianisme par une conversion. La première communauté chrétienne établit à Jérusalem, relève toujours du judaïsme mais ajoute aux pratiques religieuses traditionnelles quelques rites commémorant Jésus, ce qui dérange fortement le Sanhédrin juif qui alerta les autorités romaine, ce qui amène une large persécution envers des nouveaux chrétiens.

Les chrétiens quittent alors la Palestine et rejoignent les régions païennes de l'Empire Romain où ils vont essayer de vivre en cachette leur foi en Jésus. L’histoire nous rapporte que les premières communautés chrétiennes étaient constituées de toutes sortes de personnes, sans distinction de classe ni de condition. Donc la majeure partie des chrétiens des premiers siècles étaient des gens d’humble condition, et c’est dans ce sens que l’écrivain Celse se moquait avec mépris de ses pécheurs, ses charpentiers, ses tisserands, de ses cordonniers, de ses laveuses et autres personnes sans culture, qui propageaient leur Foi en Jésus.

Les premiers chrétiens ont subi de dure épreuve des persécutions mais également à l’intérieur, une rude épreuve de division qui allait saper la foi chrétienne, un judéo-christianisme hérétique qui niait la divinité de Jésus-Christ et une forte l’hérésie gnostique dont le  représentant le plus notable du gnosticisme chrétien fut Marcion.

Souvent issus du paganisme eux-mêmes et convertis au christianisme, les Pères apologistes défendent d'autant mieux leur foi qu'ils exposent ainsi, depuis la fin du 1er siècle aux débuts du 2ème siècle. Parmi eux figurent Clément de Rome, Ignace d’Antioche, Hermas, de culture grecque, les écrits des Pères apostoliques (Clément de Rome, Polycarpe, Ignace d'Antioche, Hermas, Saint Irénée, Tertullien, Saint Cyprien, etc.…) sont, dans leur forme et leur contenu, tributaires aux écrits hébraïques et constituent le troisième ensemble de textes fondateurs du christianisme, après l’Ancien Testament et le Nouveau Testament.

Théophile d'Antioche, de parents païens, avait une éducation grecque. Ce n'est qu'après avoir atteint l'âge adulte qu'il se convertit, à la suite d'une étude de l'Écriture.

Par ailleurs, le christianisme qui pénètre un monde païen, de langue grecque, va subir l'influence de la pensée grecque. Clément de Rome emprunte naturellement à la langue grecque la forme littéraire, les images,   les sujets philosophiques, et jusqu'à l'idéal moral dans lesquels ils expriment désormais le message chrétien.

Par les Pères de l’Église, on évoque le plus souvent les noms d’Origène, Augustin,  Athanase et   Cyrille, et de bien d’autres encore, à l’image de la culture des ces Pères toute l’activité de la nouvelle l'Eglise, se déroule en langue grecque.

Durant les périodes des Pères apostoliques, une véritable confrontation des valeurs chrétiennes et païennes s’est engagée. Il convient de noter que le christianisme lui-même, et cela depuis l'Antiquité, a utilisé tout ce qui, autour de lui, dans le monde païen, qui lui paraissait susceptible d'embellir sa foi ou de servir son expansion, alors que c’est aux rites et à la communauté qui engendre l’appartenance païenne.

Les dernières vagues de persécutions ont lieu au IIIe siècle, puis, au IVe siècle, l'empereur Constantin favorise le christianisme en multipliant les lieux de culte et en élaborant  l'édit de Milan révélateur d'une politique impériale  chrétienne

Cet édit annonce la fin du paganisme, définitivement aboli en 391 par l'empereur Théodose.

Formant à leur tour la majorité religieuse dans l'Empire, les chrétiens deviennent intransigeants à l'égard de toute trace de paganisme et prennent un soin méticuleux à l'éradiquer, au besoin par la force. Par  la  suite  l'église  chrétienne  devint  dominante  et  assimila  de  nombreuses  coutumes  païennes  dans  l'ensemble  des  observances  annuelles. Le calendrier liturgique chrétien a trouvé sa légitimité auprès de son peuple à la suite du Concile de Nicée, en 325, harmonisant les dates de célébration de Pâques, en inventant un dispositif permettant de copier le calendrier chrétien sur le temps du paganisme européen : Noël, Pâques, l'Ascension et la Pentecôte prirent alors naissance.

Le christianisme, qui avait recruté ses premiers fidèles parmi les groupes infimes de la société, renonça d'abord à priver ces derniers d'une fête populaire si profondément ancrée dans la culture alors il avait opté pour un moyen de lutter contre les rites païens en les intégrant permit les siens, par la suite  reste à l’église de les contrôler et de les orienter.  Alors,  les  noms  furent  changés, et  l'église inventa  des  interprétations  pour  expliquer  les  significations  des  fêtes.

Les  divinités  païennes  devinrent  les  saints  ou  les  démons dans le calendrier christianisé.

Le monde chrétien fut ainsi rempli des réapparitions de la mythologie antique, des croyances issues de la religion romaine, aussi bien qu'héritées des coutumes païennes telles que les étrennes du Ier janvier, les feux de la Saint-Jean une fête christianisée pour célébrer, grâce aux feux de la Saint-Jean, la lumière de l'été.

Ne serait-il pas aisé de démontrer que les religions païennes, en disparaissant avaient laissé derrière elles une foule de conceptions populaires, toujours vivaces, profondément enracinées dans les esprits?

Le culte des saints était pour ainsi dire calqué sur l'ancien culte des dieux !!

Il est bon aussi de posséder des reliques c'est-à-dire des restes du saint ou des objets qui lui ont appartenu !!!!!

Le dimanche des Rameaux. Cette fête étrange célébrée, en mémoire de l'ânesse qui se trouvait dans l'étable où Jésus vint au monde ou de celle qui le portait quand il fit son entrée à Jérusalem le dimanche des Rameaux

Pendant tout le Moyen Âge, le Carnaval, adopté et protégé par l'église, étala en plein jour ses fantaisies les plus grossières et les plus monstrueuses les fêtes du carnaval étaient le plus souvent de vraies orgies : les déguisements d’un sexe en un autre, et même les déguisements de l’Homme en bête, donnaient lieu à des scènes et à des épisodes déplorables pour la morale.

Une Fête des Fous qui s’avère une continuation des Saturnales païennes !!!!!

Ce qui est étrange, c'est que le Carnaval et la Fête des Fous sont  d'origine sacrée !!!!!

Ceci semble évident, si l‘on considère la  récupération des traditions en particulier celles des peuples convertis au christianisme.

La croyance aux monstres fantastiques qui constituent une partie de la mythologie chrétienne, et qui avaient leur source les traditions de l'Antique  pour créer tout un monde d'êtres fantastiques. C’est que qui est visible sur les Cathédrales, que de nombreuses œuvres, sculptures, le diable en chimère et gargouille érotique est partout, mais également avec ses auxiliaires impies, des sculptures coquines, des chapiteaux montrant des scènes franchement sexuelles.

Alors quel est le sens de ces gargouilles à caractère impudique à un lieu de culte devenu par les mains de ses sculpteurs représentant l’esprit maligne diabolique sur les nombreuses enceinte et les statues qui dévoilent les vices cachés de l'Eglise.?

En final, chère Catholique, sans pouvoir me tromper je dirai  que des ressemblances formelles ne forment pas des coïncidences  mais des correspondances et des rapprochement évidents.

Avec mes amitiés

Wahrani.

Catholique a ecrit

 

Cher Wahrani,

Les liens établis entre le paganisme et le christianisme des premiers siècles sont factices. Par exemple, vous écrivez :

Cette idée repose sur un ouvrage écrit au 19ème siècle par un occultiste du nom de Gérald Massey, «The historical Jésus and the mythical Christ». Autant dire des affirmations privées de tout fondement, de tout accès à la connaissance par la littérature ou l’archéologie.

Une étude plus poussée permettrait d’établir les nombreuses différences formelles et mythologiques entre les divinités que vous citez. Osiris, le « dieu vert », était le dieu de la fertilité. Dionysos, celui du vin. Attis était le parèdre de Cybèle ; quand Isis est l’épouse d’Osiris. Ajoutons-y, au fil des époques, les variations dans la forme du culte et les transformations des récits fondateurs par l’adoption de ces cultes dans les peuples méditerranéens ou orientaux.

En apparence, ça se ressemble ; quand on creuse, les différences sont nettes et tout s’effondre.

Le premier coup mortel porté au paganisme antique le fut par Philippe de Macédoine à la bataille de Chéronée en 338 avant Jésus-Christ face à la coalition des Cités grecques. La défaite des Cités mit en évidence l’impuissance de leurs divinités à les défendre. Les cultes civiques, essentiellement fonctionnels (fertilité, fécondité, force armée et sauvegarde de la cité) sont remis en cause et renvoient chacun à des besoins religieux nouveaux qui apparaissent : puisqu’on ne se sauvera plus ensemble (religion civique), on se sauvera tout seul (religion à mystère, sotériologique).

Quand le christianisme apparaît, le paganisme officiel est déjà en décadence depuis 400 ans et ne trouve de vitalité que dans les cultes à mystères, souvent orgiaques.

En fait, ces théories très connues qui font du christianisme une religion qui aurait délibérément emprunté aux religions païennes, à partir d’un fond issu du judaïsme pour mieux se diffuser est faux. Pourquoi ? Parce que les sources disent le contraire et parce que, correctement analysés, les faits ne sont pas ce qu’ils semblent être.

Pour faire une analyse correcte, il faut commencer par décrire la situation exacte du paganisme, au 1er siècle, dans les différentes provinces romaines au moment où le christianisme s’y implante. Il faut évidemment relier cette apparition du christianisme, à l’importance démographique et culturelle de la communauté juive qui y vit aussi.

Surtout, il faut s’intéresser aux hommes et à leur parcours spirituel, intellectuel, religieux. Tel père apostolique, tel évêque était-il initié à un culte à mystères ? Y avait-il seulement accès (comprendre : l’existence d’un tel culte est-elle attestée, qui soit contemporain et qui aurait pu réellement influencer tel ecclésiastique ?). Quand on croise toutes ces informations, toutes ces théories s’effondrent. Soit parce que les cultes à mystères ne sont attestés que bien après la fondation de la communauté chrétienne locale ; soit parce que les évêques sont d’origine juive ou de famille depuis longtemps chrétienne et n’avaient aucune raison d’être intéressés ou informés par ces cultes.

Je prends l’exemple de Mithra : la diffusion de son culte suit les routes militaires et commerciales, ses adorateurs se recrutant essentiellement parmi les soldats et les marchands. La sociologie du christianisme est toute autre  et la carte de sa diffusion sensiblement différente. Des ressemblances formelles ne forment pas des correspondances mais des coïncidences.

On pourrait prendre encore l’exemple du culte marial. Les protestants reprochent aux catholiques une manière excessive d’honorer la Sainte Vierge Marie ; certains historiens voient dans la dévotion mariale, une résurgence et un maintien de l’adoration des grandes déesses-mères, très répandu dans l’Antiquité. Il n’en est rien.

Jusqu’à l’édit de Milan, le christianisme est une religion illicite. Le culte s’exerce dans la clandestinité. Clandestinité relative toutefois : certaines provinces ou localités une fois entièrement chrétiennes étaient plus difficiles à y empêcher le culte chrétien, à moins de provoquer un génocide. Pour protéger leur foi, les chrétiens ont célébré leur liturgie en secret, ce qui a souvent fait naître des rumeurs folles sur ce qui s’y passait. Les liturgies en l’honneur de Marie sont en réalité très anciennes, mais elles sont longtemps restées discrètes, y compris pour ne pas donner prise à une confusion avec les cultes aux différentes divinités féminines.

L’origine de la dévotion mariale est scripturaire. Elle commence avec l’évangile selon Saint Luc qui dans son récit de la Visitation cite ce qui semble être une hymne mariale de la liturgie de l’Eglise de Jérusalem : le Magnificat. Marie est toujours nommément désignée et présente aux moments les plus importants du ministère de Jésus-Christ, puis de la naissance de l’Eglise. C’est une manière de souligner l’importance de ce qui se passait et de révérer la mémoire de Marie.

Ce que les évangiles et la tradition ont recueilli des paroles et des gestes de Marie est à la fois très ancien et la preuve de l’existence d’un amour particulier des chrétiens des origines pour Marie, en tant que mère du Seigneur, servante du Seigneur et mère des croyants et non pas « déesse de la fécondité ». Là encore, la vie très réelle de la Sainte Vierge n’a rien à voir avec la mythologie propres aux déesses antiques.

Ces liens supposés, devenus une reprise des cultes anciens dans le culte nouveau de l’Evangile, ne sont que des apparences et des explications faciles.

Avec toute mon amitié, cher Wahrani !

Catholique

 

9.12.2020

Wahrani a ecrit

 Chère Catholique,

Je partage le plaisir de se retrouver, et grand merci, pour l’instant tout va bien, malgré la restriction du confinement, notre quotidien semble être très perturbé mais nous devrions s’y faire avec et Dieu Merci !!!!!!

Chère Catholique, votre commentaire reste à mes yeux une position théologique avec une attitude de compréhension de la vérité, des chrétiens qui peuvent croire que les autres se trompent fondamentalement concernant leurs croyances tout en défendant jusqu'au bout leur droit à les conserver et à les pratiquer.

Je pense que vous allez trouvé mes conclusions pénibles ou hérétiques, mais, pour nous, elles permettent, le plus simplement et clairement possible, de confirmer les preuves amassées et surtout, il ne reste aucune évidence crédible pour affirmer que les lieux, les époques et les hommes ne correspondent pas et rendent ces rapprochements impossibles. Le simple fait que le christianisme a un repas sacré et une cérémonie de lavement des pieds est probable à prouver que ces cérémonies ont été empruntées de repas similaires et de lavements des cultes païens, c’est dire que le paganisme a exercé sur le christianisme une influence directe provenant en particulier de la Grèce et encore de la Perse, enfin plus généralement de l’Orient.

Au coeur de ces croyances, il y avait ce mythe d’un homme-dieu mourant et ressuscitant connu sous différents noms. En Egypte, c’était Osiris, en Grèce Dionysos, en Asie Mineure Attis, en Syrie Adonis, en Italie Bacchus, en Perse Mithra. Tous, fondamentalement, personnifiaient la même entité mythique.

Cependant tout laisse croire que la spiritualité païenne, en fait, se trouvait être l’acte d’une civilisation clairement développée comme celle des dieux olympiens de Grèce, et cela n’étaient pas que festivités et cérémonies, mais des croyances qui se répandirent et s’épanouirent dans toutes les antiques pourtours méditerranéens, inspirant les grandes intelligences du monde païen qui se considéraient comme la vraie source de la civilisation.

On se souvient aujourd’hui du grand philosophe grec Pythagore, par exemple, grâce à son théorème de mathématique, mais bien peu de gens imaginent ce qu’il était vraiment: un sage plein de lumière, capable, croyait-on, d’apaiser miraculeusement le vent ou de ressusciter les morts.

Par ailleurs il faut noter que le christianisme des premiers siècles a engagé dans la philosophie grecque et les religions à mystère un rapport de dépendance à sens unique entre certaines formes religieuses grecques, romaines ou païennes. On sait que le christianisme est sorti du judaïsme, il ne faut pas s’étonner qu’avec le christianisme les conceptions des religions antiques spirituelle en Egypte et en Grèce se greffèrent sur le judaïsme, des penseurs aux premiers temps du christianisme trouvèrent assez de ressemblances entres les doctrines de Platon et le sens profond des écrits mosaïques hébraïques.

Les Pères de l’église comme Justin le martyr, Tertullien et Irénée en furent évidemment troublés et proclamèrent désespérément que ces ressemblances étaient le résultat d’une imitation diabolique, ils accusèrent le diable de plagiat anticipé pour induire les croyants en erreur !

Le Christianisme à son début en discorde avec quelques-uns de ses premiers adeptes fut l'objet de plusieurs trahisons. Diverses sectes naquirent de ces disputes,  et toutes bien que séparées et divergentes, se disaient chrétiennes en donnant au Christianisme une interprétation particulière. Chacun se déclarait partisan d'une secte quelconque, souvent de plusieurs à la fois.

Saint Epiphane compte 60 sectes.

Saint Irénée en connaît plus de 130.

Toutes ces sectes avaient des évêques, des prêtres et des églises.

A noter également le grand souci des auteurs chrétiens pour défendre leur foi quand elle était menacée, et aussi la manière dont ils ont emprunté aux traditions de l’Antiquité pour parler du christianisme lui-même afin de masquer toute tentative de relier le christianisme au polythéisme gréco-romain. 

Clément d’Alexandrie fait souvent référence aux philosophes et aux poètes du monde grec.

Tertullien lui-même, bien connu pour l’opposition qu’il dresse entre Athènes et Jérusalem, n’hésite pas à prendre appui sur la culture antique si cela contribue à mieux crédibiliser le message chrétien.

Sans oublier également que dès la Renaissance, les mystiques et les érudits ont situé les origines du christianisme dans l’ancienne religion de l’Egypte.

En fait c’est quoi les religions à mystères?

Ces cultes étaient appelés religions à mystère est qu'elles comprenaient une cérémonie secrète connue uniquement par les initiés. Ces derniers croyaient que ces pratiques apportaient le salut. Ces religions à mystère n'étaient pas, bien sûr, les seules manifestations de l'esprit religieux de l'époque.

Un exemple de ce type de religion est la religion de l'Olympie grec et son équivalent romain. Chaque région de la Méditerranée a produit sa propre religion à mystère.

De la Grèce a immergé les cultes de Déméter et de Dionysos, de même que les religions à mystères d'Orphée et d'Éleusis, qui se sont développés plus tardivement. L'Asie mineure a donné naissance au culte de Cybèle, la grande Mère et son bien-aimé, un berger du nom de Attis. Le culte d'Isis et d'Osiris est originaire d'Égypte, tandis que la Syrie et la Palestine ont donné naissance au culte d'Adonis. Finalement, la Perse a été le premier berceau du culte de Mithra, grâce à ses nombreuses images guerrières, a été bien populaire chez les soldats romains. Les premières religions païennes grecs étaient des religions d'état, ce qui veut dire qu'elles étaient des cultes publics ou civils et qu'elles avaient une fonction nationale ou publique.

Toutefois la question cruciale est de savoir l'influence que ses religions à mystère ont pu avoir sur la rédaction des écrits chrétiens au cours des premiers siècles.

La meilleure façon de voir cette dépendance des croyances du christianisme primitif sur la mort est la résurrection du Christ sur les mythes païens d'un dieu mourant et renaissant reste un bien meilleur parallèle.

En final je pourrai dire que certains rituels païens sont conservés aujourd’hui, soit combinées avec des croyances chrétiennes, soit par la défense et la valorisation d’autres cultures. La fête des morts est l’un de ces exemples. Il y a mention que, dans une certaine mesure, tous les rites du christianisme ont pour base un rituel païen du fait d’avoir été instaurés à des moments où on essayait de convertir les païens, d’où les changements dans leurs pratiques. Certains disent que même Noël a été fixé sur le calendrier suivant un rituel païen (culte du soleil).

Par ailleurs et pour ne citer que cet exemple, l’histoire de la croix, en tant que symbole religieux, tire ses origines dans les traditions de l’ancienne Babylone. Après la mort de Nimroud, son épouse Sémiramis glorifia leur fils, Tammuz, comme une réincarnation de Nimroud. La croix était reproduite sur les habits des prêtres païens, les vierges vestales la portaient autour du cou et elle était représentée sur les temples païens.

Quant à la contamination, l'Eglise a elle-même, bien souvent, écrit son histoire, la vérité qu'il fallait dire n'avait pas encore été écrite. je pense que la plupart des Pères apostoliques  avaient une culture hellénique et en se référant à des mythes, à des croyances mystiques et à la philosophie pour expliquer la foi chrétienne, ces hommes ouvraient la voie à un déferlement d’erreurs. Pour prouver la résurrection, Clément d'Alexandrie s’est par exemple appuyé sur le mythe du phénix, cet oiseau légendaire capable de renaître de ses cendres et qui était associé au culte du soleil chez les Égyptiens.

Tandis que la lecture de Platon lui avait donné l’intuition de la Vérité Clément d’Alexandrie est un des premiers théologiens de l’Église à avoir présenté le christianisme comme une philosophie, en cherchant à réconcilier les prophètes bibliques et les philosophes grecs.

Justin qui attestera dans un sermon à son martyr : «Ils ont reçu la croyance en un Dieu, créateur du monde, en Jésus Chris en Esprit Saint   et aussi à la philosophie hellénique et parfois aussi à l'exégèse judaïque ».

Par ailleurs il semble assez évident dans l’approche de l’église aux religions antérieurs dans son action d’accoupler le Fils (Jésus) avec le Saint-Esprit (le Christ), le christianisme ne faisait que rééditer ce qu'avait fait la Grèce quand elle avait accouplé Hermès et Aphrodite pour en faire un Dieu couple c'est-à-dire le partage des facultés.

Les efforts pour prouver l'originalité unique de la révélation chrétienne en affirmant qu'elle n’est pas une copie de mythes païens s'écroulent rapidement quand quelqu'un a toutes les informations disponibles. C’est la possibilité que certains chrétiens aient empruntée la métaphore ou l'imagerie de la résurrection du langage courant de l'époque, mais en la réinterprétant avec leur doctrine théologique respective. Alors même le mot "résurrection" était grec, la croyance mazdéenne affirmait également la Résurrection des morts.

Quant au culte de Mithra, l’importante raison pour laquelle le mithraïsme a pu avoir d'influence sur le christianisme du premier siècle, Mithra est considéré comme le puissant médiateur qui pourrait aider les humains à se défaire des forces démoniaques.

À l'exemple de la Trinité, il s'agit donc d'un concept d'origine païenne (un de plus), repris par la religion chrétienne pour être qualifier dogme contradictoire, absurde, brumeux et contraire au bon sens  et dès que le chrétien ose le remettre en cause avec le simple bon sens, c'est un mystère ! Comme l’affirme Dan Brown dans le Da Vinci Code, «il n’a rien d’original dans le christianisme.»

Chose surprenante maintenant: les érudits et les écrivains des premiers siècles considéraient les similitudes dans le christianisme comme parfaitement évidentes. Les critiques païens du christianisme comme Celse déplorait que le christianisme, cette nouvelle et récente religion, ne fût rien de plus qu’un pâle reflet des antiques croyances.

En conclusion, chère Catholique, je devrai dire que comme beaucoup de gens, nous avions des visions inexactes et vieux jeu sur le paganisme. On nous avait fait croire qu’il s’agissait de toutes sortes de superstitions primitives avec adoration d’idoles et sacrifices sanglants; ou bien de philosophes grincheux et trébuchant aveuglément sur la science.

Lors du Vème siècle avant notre ère, des philosophes comme Xénophane et Empédocle ridiculisaient le fait de prendre les histoires des dieux et déesses au pied de la lettre. Ils les considéraient comme des symboles touchant des pratiques spirituelles.

L’histoire nous rapporte que dès le début, l’Eglise fit tout ce qu’elle put pour cacher et détruire systématiquement la littérature païenne sacrée selon un programme d’éradication brutale, tâche qu’elle avait accomplit  totalement et aujourd’hui le paganisme est considéré comme une religion   morte.

Un jour une personne s’attaquant à l’Islam, me dit que les Musulmans n'ont rien inventé, tout leur venait de Grèce, Babylone, d’Égypte ....

Je lui expliquais que leur mérite n'en serait que plus grand de nous avoir transmis tant de choses importantes qui venait de leurs aînés et non d'eux-mêmes, alors il faut seulement voir en paradoxe tout ce que l’Eglise chrétienne a tenté d’effacer le savoir transmis par les autres.

Avec mes Amitiés

Wahrani.

Catholique a ecrit

 Cher Wahrani,

Je vous retrouve avec plaisir et j’espère que vous et votre famille vous portez toujours bien.

Je pars de ce passage de votre message précédent qui me paraît être la  clé de votre raisonnement.

Depuis de nombreux siècles, certains aspects du christianisme ont été rapprochés dans la forme (le rite) ou dans le fond (le dogme) de telle religion à mystère, de telle philosophie antique. Je crois que cela commence d’ailleurs dès le livre des Actes des Apôtres, avec la prédication de Paul auprès de peuples grecs qui se méprennent sur la résurrection ou sur la nature humaine des apôtres…On continuera avec l’apologétique chrétienne, celle de Justin et d’Origène qui eurent à répondre et corriger ce que des païens affirmaient ou tordaient pour discréditer la foi  chrétienne.

Aujourd’hui, on veut voir le christianisme comme l’agglomération de pratiques et de croyances de cultes antiques aujourd’hui disparus. Sauf que cela repose sur des coïncidences formelles et des rapprochements infondés.

Pour une raison très simple : les lieux, les époques et les hommes ne correspondent pas et rendent ces rapprochements impossibles, parce que pour qu’il y ait « contamination », il faut qu’il y ait un contact humain. Or, parmi les auteurs chrétiens, on ne connaît guère d’initiés à des cultes à mystère. Augustin fut manichéen, il n’en fit aucun mystère (ce jeu de mots est pourri).

Les auteurs chrétiens les plus anciens, les évangélistes, les pères apostoliques étaient issus de famille juive qu’on peut difficilement soupçonner de sympathie polythéiste, ou étaient nés dans des familles déjà chrétienne. Leurs écrits étaient donc purs d’influence païenne. Il y eût beaucoup de païens convertis au christianisme. Mais le fruit de leur conversion était bien l’abandon de leurs anciennes pratiques et pas la transposition de l’ancien dans le nouveau (ce qui n’aurait eu aucune utilité).

Les cultes antiques de l’époque pharaonique étaient forts différents de ceux de l’époque romaine. La situation religieuse de l’Empire romain ne peut être plaquée sur des réalités qui ont fortement évolué au fil des siècles. 

Les cultes païens ont connus eux aussi, une évolution humaine et historique. Prenons le cas d’Attis et de Cybèle.

Attis est le parèdre de la déesse Cybèle et c’est en lien avec la mythologie qui lui est propre qu’il faut comprendre son évolution. Cybèle et Attis ont été adorés d’abord dans l’actuelle Turquie vers 1600 avant notre ère, sous une forme rituelle et mythologique donnée dont la résurrection d’Attis était absente. Le culte de Cybèle va ensuite se propager sur l’ensemble du pourtour méditerranéen, pour arriver à Rome au 2ème siècle avant notre ère.

A chaque fois que ce culte est adopté par un nouveau peuple, la mythologie qui y est reliée est modifiée, adaptée aux valeurs propres au nouveau peuple-hôte. En l’occurrence, la déesse Cybèle sera, pour les Grecs, la gardienne des archives publiques ; là où, pour les Romains, elle sera gardienne du foyer et de la chasteté des épouses. Attis, parèdre de Cybèle, sera tantôt le fils de Cybèle et tantôt son amant. La dernière évolution de cette religion avant qu’elle ne disparaisse, c’est à l’époque chrétienne.

Devant le succès grandissant du christianisme, les cultes païens qu’ils soient civiques ou à mystères, essaient de s’adapter : les prêtres du culte de Cybèle, qu’on appelle les « galles », vont littéralement imiter la liturgie chrétienne en inventant une « semaine sainte d’Attis », imitée de la « Semaine sainte » chrétienne, avec la même veillée en l’honneur de la « résurrection d’Attis ».

En réalité, ce sont les cultes païens qui ont essayé de se renouveler en empruntant à la religion nouvelle et « successful » soit des formes cultuelles (baptême, partage du pain) soit des formes spirituelles (foi en la résurrection, prière personnelle) pour tenter de survivre.

Quant au culte de Mithra, il a été oublié pendant 1500 ans. C’est l’archéologie qui a retrouvé au 18ème siècle, les mithraeums abandonnés avec la disparition du culte. Mais là aussi, le lien avec le christianisme ne repose sur rien de concret : les adorateurs de Mithra étaient surtout des soldats et des commerçants. Les lieux de culte étaient nombreux dans les villes de garnison et suivaient les routes militaires ou commerciales. IL est attesté en Syrie…à des dates largement postérieures à l’apparition du christianisme… Le culte de Mithra n’a produit aucune littérature, aucune exégèse et n’avait aucun texte fondateur. Son culte était fondé sur le strict secret des initiés sur leur religion. C’est bien pour cela qu’il est tombé dans l’oubli : il n’a laissé aucune trace, si ce n’est des lieux souterrains. Le christianisme, c’est exactement l’inverse : un culte pour tout, sans distinction, sans secret.

Ces rapprochements sont en trompe-l’œil : ils comparent des situations séparées de plusieurs siècles, de plusieurs empires et sans lien humain entre elles. Ces affirmations ne résistent pas à une analyse plus minutieuse, quand on se demande quelle était la situation religieuse à telle date, à tel endroit pour établir s’il y a pu y avoir des relations d’influence entre les hommes qui, à ce moment-là, dans ce lieu-là, avait le pouvoir d’infléchir définitivement une foi qui était déjà tenue depuis des générations, par des milliers d’autres personnes…

Ici aussi, je m’arrête un moment. C’est vrai que c’est un titre modeste « Fils de l’Homme ». C’est aussi un titre messianique, d’origine prophétique, comme « Emmanuel » ou « Prince de la paix ». Il vient du prophète Daniel en 7, 13. Il n’est en aucun cas la négation de la divinité de Jésus mais bien le sceau de sa messianité.

Jésus a laissé à ses disciples, des signes de sa divinité tout au long de son ministère public. Mais il a parlé à ses disciples dans la langue qu’eux-mêmes connaissaient : celle de la Révélation biblique. Dans certaines circonstances, la parole et le geste de Jésus ont été reçues comme des preuves de la divinité du Fils de l’Homme. Le sermon sur la Montagne rappelle le don de la Torah au Mont Sinaï par Dieu ; la multiplication des pains, celui de la manne et quand Jésus marche sur la mer déchaînée, c’est le 1er jour de la Création, où l’esprit de Dieu planait au-dessus des eaux. Je prends un dernier exemple : la vocation des disciples qui rappelle l’appel d’Abraham et de Jacob par Dieu (et plus largement de tous les prophètes authentiques comme Isaïe).

Pour « repérer » ces passages, il faut s’attacher à la réaction des témoins, qu’ils soient apôtres ou tout venant : ils sont saisis de la crainte sacrée devant la présence du Dieu saint.

Mt 7, 28

Mt 8, 27 ; Mc 4, 40 ; Lc 8, 25

Pour récapituler ce que j’ai pu écrire dans ce message et le précédent, Jésus n’affirme pas sa divinité comme une exigence d’être adoré, il ne la revendique pas comme un droit sur autrui. Il la dévoile avec sagesse et miséricorde : Il se fait connaître dans la réalité de son être divin, en parlant le langage que l’Esprit Saint parle depuis 2000 ans déjà, celui de la Révélation.

Maître et auteur de la Création, il domine les éléments. Il guérit le corps et l’esprit. Juge de toute la terre, il pardonne les péchés et réhabilite les pécheurs. Sagesse divine, il enseigne la Loi nouvelle, la loi de vie du Royaume de Dieu. Pour faire naître le peuple nouveau dans l’Alliance nouvelle, il appelle, comme il a appelé les patriarches et les prophète, les apôtres qui seront les fondations de son Eglise.

Amen !

Catholique

 

Wahrani a ecrit

 Bonjour Catholique,

En effet, sans voir une quelconque punition dans le fléau du Coronavirus, qui nous frappe tous, tout juste si je me demande qu’elles seront les conséquences ?

Je trouve que cette histoire qui nous vient de Chine, nous rappelle juste notre grande fragilité et agit comme une petite piqûre de rappel. Là, il s'agit peut-être d'une simple mutation d'un virus, d'une petite bestiole et voilà, l'émotion et la peur fait le tour du monde. Nous mesurons ainsi à quel point nous sommes vulnérables, à quel point nous cumulons les risques de catastrophes. Cet événement est bien un micro signal et veut dire quelque chose, si l'on y regarde d'un peu plus près même dans les pires catastrophes on pourra toujours trouver des point positifs.

Certains courants (des Evangélistes Américains), pensent que le problème de la pandémie est que nous sommes trop nombreux sur cette terre !!!!!

D’autres imputent le sujet au climat, à la  biodiversité, aux pollutions, à la politique, à la géopolitique, aux tensions guerrières, etc. etc.

Ce qui est sûr, c'est que cette épidémie va quelque peu bouleverser notre sacro-saint égo-surdimensionné, que notre monde malade rend aussi malade des gens qui ne manquent pas d'exprimer leurs déséquilibres. Les médias, avec leurs journaux répétitifs, affolent certains qui en arrivent à avaler des grosses doses d'aspirine et autres paracétamols, qu'ils croient préventives à tort. Ce type de comportement, répété par de trop nombreux individus fait bien plus de mal, donc à nos semblables, donc à nous même, bien plus sûrement que ce virus, aussi néfaste soit-il !!!

Le seul aspect visible, c'est que ce virus tue vite, rapidement, avec des délais courts et que nous sommes submergé par l'émotion d'une actualité sinistre. C’est pour dire que nous sommes manipulés, notamment par les medias, et que la peur est une arme redoutable. Ce matraquage médiatique vient nous faire prendre conscience que ce virus peut nous atteindre, nous tuer. Il vient donc nous rappeler que nous sommes vulnérables, mortels.

Et comme chacun sait, la mort fait peur, ceci reste une grande et grave entorse à la légendaire tranquillité du monde occidental, en effet en Europe, ça devrait aller les infrastructures et le suivi médical sont solides, mais nous avons vu que même entre eux (Européens), le partage, la compassion et la solidarité, c'est autre chose (l’Italie et l’Espagne ont été laissées pour compte par l’U.E.)

Bien qu'il soit vrai que les medias font beaucoup moins de battage sur bien d'autres sujets tout aussi morbides et ou inquiétants. Par exemple plus de 2260 migrants sont morts en Méditerranée en 2018.

Alors bien sûr, régulièrement les medias nous parlent de ceci ou de cela mais jamais de cette Population Palestinienne à qui ont refuse d’apporter de l’aide pour lutter contre le coronavirus. Les soldats israéliens n’hésitent nullement à cracher volontairement sur les Palestiniens, ces crachats dont l’objectif ne fait aucun doute: tenter de propager le virus parmi une population sans aucune protection.

De mieux en mieux les juifs nous font toujours de belles perles et les murs d’Israél ne les arrêtent pas pour autant.

Ou encore cet aspect de refus de l’autre de non assistance, en effet il s’avère qu’en France, certains hôpitaux refusent toute assistance médicale aux migrants et autres étrangers. 

Mais là nous voyons bien la finalité du silence de ces médias.

En final je dirai que nous devrions être humbles, des grandes catastrophes et maladies peuvent être encore en route, l'égoïsme mondial des puissants voleurs est la base de toutes ces malédictions. Et surtout que nos amis chinois arrêteront-ils de manger Serpent, Rat, Chat, Chien, Chauve souris et tout autres bestioles.

Chère Catholique, certaines informations rapportent que l’Eglise catholique vient d’atteindre le summum du ridicule, révélés par la crise du coronavirus, l'Eglise catholique a décidé d'accorder, sous certaines conditions, « l'indulgence plénière », (pardon des péchés) aux croyants atteint de la maladie Covid-19, qu'ils soient à l'hôpital ou à leur domicile. D’après  un décret pontife rendu public émis par un tribunal du Vatican, le pardon concerne aussi d'autres fidèles catholiques, pour bénéficier de ces indulgences, les malades devront participer à un certain nombre de célébrations retransmises à distance ou d'autres formes de dévotion, en ayant aussi « un esprit détaché de tout péché », stipule le décret vaticane.  Même chose pour ceux qui prient pour eux, la lecture de la Bible par exemple devra se faire pour au moins une demi-heure.

Et tant pis pour le reste du monde, toutefois étant musulman, je souhaite que Dieu ait pitié des uns et des autres et de nous bien sûr, comme vous le dites.

Enfin, revenons à nos divergences, et je commencerai par le péché originel, et la chute de l’homme donc il me faudrait noter à mon amie Catholique que le mot et la notion de « péché originel » sont totalement absents des évangiles. Cette doctrine chrétienne explique que depuis cette faute, la nature humaine est corrompue C'est saint Augustin instruit à l’école  des  Grecs, qui à partir du récit fictif de Gen 3 a été le premier pour parler du "péché originel".

Quant aux écrits hébraïques la doctrine du péché originel n’est pas développée et loin d’être au nombre des dogmes du Judaïsme.

N’étant pas exégète je m’excuse ici de m’aventurer, sur un terrain réservé (chrétien) pour voir que le Livre de la Genèse rapporte que Adam et Eve étaient censés vivre une vie éternelle et sans péché dans un merveilleux jardin. Cependant Satan, sous la forme d’un serpent serait venu tenter Eve avec la pomme de l’arbre interdit, et aurait provoqué la chute de ce premier couple d’humains, et depuis, les hommes vivent une vie mortelle et douloureuse.

Tout le monde chrétien connaît cela, pourtant, aucun de ces détails ne figurent dans le récit de la Genèse.

Il n’y a pas trace de péché originel, ni de la chute de l’homme. Le texte ne parle jamais d’une existence éternelle, il n’y a pas non plus trace de diable, mais seulement d’un serpent parlant. Même la présentation du fruit comme une pomme ne se trouve pas dans le texte. Tous ces détails sont le fait d’anciennes interprétations, et elles se sont imposés sur le récit et continuent à s’y imposer de nos jours. Elles sont le fruit des anciens interprètes.

Je peux encore citer que l’Ancien Testament est rempli d’exemples similaires : l’interprétation judéo-chrétienne a présenté Abraham comme étant le premier monothéiste et Jacob comme le plus Juste, mais un examen attentif de l’Ecriture révèle que ces idées ne proviennent pas du texte écrit. A nouveau, elles sont le fruit des anciens interprètes et surtout que le judaïsme n’adhère à aucune fixation sur le péché originel d’Adam et Eve.

Il faut ajouter également que l’islam qui insiste beaucoup sur le Jugement dernier, n’accorde aucune place au péché originel ainsi dans la pensée islamique à l'opposé de la doctrine chrétienne: la nature humaine n'a pas été corrompue par la faute d'Adam, puisque l’Islam nous explique que la raison d'être de l'homme est d'avoir à faire le choix entre le Bien et le Mal.

Telle est, sur ce point, la doctrine de l’Islam, qui ne saurait rien admettre qui ne soit conforme à notre conscience éclairée par la raison.

Le rapprochement du Péché Originel avec la mythologie grecque repose essentiellement sur les écrits de Saint Augustin qui est à l’origine du concept de péché originel: il propose que Adam et Ève transgressent la loi divine et subissent la punition de Dieu, qui par l’acte sexuel, transmet le péché originel à l’humanité, Sa thèse de la transmission du péché originel est établie sur le parallèle que fait la mythologie grecque dans la punition infligée par les Dieux.

Cette thèse s’oppose la prédestination et le libre-arbitre. La liberté de l’homme lui donne, comme le dit le moine Pélage d’être seul responsable de sa destinée et de s'abstenir du péché ?

Le moine Pélage contestait le péché originel, on sait aussi que L'Église catholique a condamné Jean-Jacques Rousseau (que j’apprécie énormément) parce qu'elle estimait qu’il niait le péché originel et adhérait au pélagianisme.

Avant de revenir vers l’Eucharistie ainsi que vers la divinité du Christ, je tiens à vous dire, Chère Catholique, je respecte l'ardeur avec laquelle vous cherchez à répandre vos convictions religieuses. Nous devrions prendre exemple sur votre ténacité. Mais les catéchismes de l’église ne représentant aucun argument dans l’historicité du christianisme.

Mais même si nous ne sommes pas toujours d'accords sur certains aspects doctrinaux, la controverse reste amicale. Je ne suis pas du genre à avoir raison sur tout et que les autres sont dans l'erreur. Loin de là !!!!!

C’est une question de foi. La foi n'est pas une simple croyance, c'est un éclat divin qui est mis dans notre for intérieur.

L’Eucharistie était une conception depuis longtemps divinisée en l’incarnant dans le mystère de la messe, avec le christianisme devenait la dernière et la plus grande des religions de mystères.

A ce titre je suis tenté de dire que les mystères grecs vinrent se fixer dans le secret de la messe. Le christianisme a magnifié ces anciennes religions à mystères : 

D’Egypte vinrent les idées de trinité divine, de l’immortalité personnelle pour la récompense et pour le châtiment;

D’Egypte aussi, l’adoration de la mère et de l’enfant, ainsi que l’ésotérisme mystique qui assombrit la croyance chrétienne.

De Syrie, le drame de la résurrection d’Adonis

De Thrace, peut-être le culte de Dionysos, dieu mourant et sauvant.

Le rituel mithriaque ressemblait de si près au sacrifice eucharistique de la messe, que l’église accusa le démon d’avoir inventé ces similitudes, pour égarer les esprits faibles. Comme on voit on peut aisément dire que le christianisme a été la dernière grande création du monde païen ancien.

Le génie du christianisme, c’est d’avoir tourné le dos à l’enseignement de Jésus pour réintroduire tous les mythes des religions anciennes qu’il a ainsi supplantées dans une représentation théâtrale dans la liturgie et a réussi à enchanter certains peuples

A propos de la Divinité de Jésus, je pense que dans son amour passionné pour Jésus, la chrétienté l’a toujours rapproché de Dieu autant qu’elle a cru pouvoir le faire, et l’histoire du dogme de sa divinité est une apothéose, le tout en un Dieu humanisé, en un Au-delà promis par sa résurrection, le salut par un baptême, le Saint-Esprit communiqué en buvant le sang et mangeant la chair de son fils sacrifié sur un autel.

Je n’ai pas à discuter de la valeur spirituelle de cette théorie, je me borne à en indiquer l’inexistence et à constater l’accueil défavorable qu’elle reçut chez nombre de religieux chrétiens, je citerai Paul de Samosate un religieux chrétien du 3e siècle, il s’était mis en marge de l’Église en niant la divinité du Christ, et en faisant un prophète par l’intermédiaire duquel Dieu avait parlé. Il avait à Antioche des partisans, les pauliciens, qui formèrent une secte qui allait perdurer jusqu’à l’époque du 4e siècle. Il présentait le Christ non comme vrai Dieu, mais comme un homme juste.

En 260, ce Paul de Samosate fut élu évêque d'Antioche. Il fut condamné par le concile d'Antioche en 268 ou 269 comme hérétique, et il fut condamné. Un peu avant lui, un autre Bérylle, évêque de Bostra, avait développé un système analogue et avait de longues discussions avec Origène pour lui dire que ; le Christ ne vient pas d’en haut, du ciel ; il vient d’en bas, de la terre ; il sort de l’humanité.

Donc, in peut constater que certains religieux dans le christianisme primitif, ont contestés fortement la divinité de Jésus bien avant l’arrivée de l’Islam.

De là le Jésus réel, n’a jamais réclamé les titres divins, et que cependant l’histoire de sa divinisation commence sous ses yeux. Tant qu’il est là, il va sans dire que nul ne songe, surtout au sein du rigide monothéisme des Juifs, à faire de lui un dieu, ni même un demi-dieu. Il s’appelait lui-même le Fils de l’homme; ce titre modeste ne suffit pas longtemps à l’enthousiasme de ses disciples qui avaient pensé que ce n’était pas même assez qu’il soit un prophète, il fallait lui décerner le titre incomparable et que nul ne puisse partager avec lui, il fallait le nommer le Christ, le Messie. Jésus, il est vrai, accepta ce titre et mourut pour l’avoir accepté car les juifs lui refusèrent ce titre.

Jésus était un homme, issu d'une naissance spéciale, c'est vrai, et aussi qualifié de verbe divin, esprit de Dieu. Mais cela n'en fait pas Dieu Lui-même. Ce n'est pas parce que les gens de l'époque émerveillés par la force spirituelle de Jésus et des miracles qu'il accomplissait se sont persuadés de sa divinité, que c'est la vérité. De plus il ne faut pas confondre les propos d'un Evangéliste investit d'un état spirituel qui le fait parler comme si c'était Dieu qui parlait, ce qui est le cas, pour prétendre qu'il est Dieu. 

Alors dans ce cas, on se retrouve dans un panthéon digne de la Grèce ou de Rome antique...La foi ne détruit pas la raison et assurément, elle n'est pas source d'ignorance, au contraire. Mais la foi qui est utilisée comme prétexte dans cette croyance, dont je rappellerai qu'elle ne date que du concile de Nicée, au 4ème siècle, est un cas flagrant d'inaptitude érigée en dogme.

Une polémique quasi éternelle concernant la nature divine de Jésus. Elle a été un des débats cruciaux de la toute première église des chrétiens. Jésus n'a jamais affirmé sa divinité mais ce sont les communautés des apôtres les plus proches qui l’ont révélé.

Rien que cet axiome de base permet déjà de mettre fin à cette polémique.

En final, chère Catholique, que nos prières, nous aident à faire face à cette épreuve du fléau de la Coronavirus, qu’elles puissent aider les malades et surtout qu’elles aident le monde entier à sortir de cette pandémie afin de retrouver notre compassion et notre miséricorde les uns envers les autres. Inch-Allah !!!!!

Avec mes Amitiés

Wahrani.

Catholique a ecrit

Cher Wahrani,

De part et d’autre de la Méditerranée, nous voilà à partager la même situation et largement, la même analyse. Sans y voir ni punition divine, ni « fin du monde », le manque d’intériorité et de spiritualité de mes contemporains éclate au grand jour : quelle vacuité que nos vies entre nos écrans, un rythme effréné qui ne mène nulle part. Que Dieu ait pitié des uns et des autres et de nous bien sûr. 

Le péché originel est une spécificité de la théologie chrétienne qui s’appuie sur le récit de la chute en Genèse 3. Le rapprochement que vous faites avec la mythologie grecque est séduisant de prime abord et sans doute, qu’en étendant cette réflexion à toutes sortes de mythologies de cultures variées à travers le monde, on pourrait établir des liens, des concordances avec le péché originel. Je crois  que c’est fondé et que cela traduit dans la psychè collective humaine son besoin de la présence de Dieu et la souffrance de la condition humaine qui nous sépare de Lui.

Plus précisément, le mythologie grecque, à travers Sisyphe, Tantale, Prométhée, rappelle la punition infligée à des humains ou des titans, en raison de leur hybris, leur démesure. Si l’on y jette un regard plus attentif, on constatera que la pensée biblique est étrangère à la conception grecque de la divinité. L’hybris est la punition infligée à ceux qui cherchent à passer outre la moïra, qu’on traduit par le « destin ». Et cette moïra, même les dieux y sont soumis, en tout cas, ils sont  bien obligés de la respecter quitte à y perdre l’un de leurs protégés. De quoi nous parle la mythologie grecque ? De pouvoir et de domination. De place qu’on refuse de céder à l’autre, parce qu’on est un dieu, parce qu’on ne veut pas se contenter de la place assignée par l’ordre de l’Univers. Cela pourrait être une excellente définition du péché et même du péché originel. Cela pourrait être les propos du serpent qui suggère à Eve que Dieu est un menteur, jaloux de son pouvoir au point de ne vouloir le partager avec personne et certainement pas avec une créature (Gn 3,4-5). Quelle erreur tragique !

La pensée biblique nous dit autre chose. Le péché originel, c’est Dieu défiguré dans la conscience de l’Homme. C’est l’histoire d’un malentendu : celui d’Eve d’abord, puis Adam qui se défausse sur son épouse. Si vous lisez attentivement le texte, vous verrez qu’il y est question de 2 arbres, au milieu du Jardin. L’arbre de vie et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Seul ce dernier est interdit à la consommation, au risque de mourir. Dieu n’interdit pas d’en manger ; il met en garde le couple originel : ce fruit-là est toxique pour vous, il va empoisonner votre sang et jusqu’à votre âme. En Gn 3, 14 et ss, il est moins question de jugement et de malédiction que de tirer les conséquences de la transformation d’Adam et Eve qui ont consommé ce fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal : ils se connaissent désormais de façon déformés à travers leur regard humain et plus uniquement dans le miroir du regard de Dieu. Ils verront ainsi le pire en l’autre et dans la vie : les relations de couple, les relations humaines en général deviendront douloureuses, difficiles, marquées par la violence, le pouvoir et la domination.

Il y a un détail du texte qui est très important : l’arbre de vie n’est pas interdit à l’Homme initialement. Ce n’est qu’après la chute que l’Homme ne doit plus en consommer (Gn 3, 22). Cet arbre de vie, c’est le Christ. Il faudra toute l’histoire de la révélation, les patriarches, les prophètes pour annoncer le Christ qui nous libère du péché originel par sa  mort et sa résurrection. La faute est laide, mesquine et misérable. Le rédempteur que Dieu nous donne est tellement plus véridique et lumineux, sa présence est une telle douceur que sa bénédiction dépasse largement la laideur de la faute de nos premiers parents. C’est en cela que nous disons, dans la liturgie de la veillée pascale : « heureuse faute qui nous a valu un tel rédempteur ! »

Contrairement à la mythologie grecque, la révélation biblique nous parle d’un Dieu simple et accessible, qui cherche l’Homme, qui veut le guérir et le bénir, qui laisse la place à sa créature pour vivre, fusse à son détriment.

L’eucharistie puise directement dans ce passage-clé : il y est question de manger le corps du Christ et de boire son sang. Là où Adam et Eve ont mangé leur propre mort ; le Christ, qui est l’arbre de vie, va offrir son corps, comme fruit de l’arbre de vie, à manger, pour vivre. Il s’agit de restaurer cette harmonie et cette innocence initiale de l’humain, qui pouvait aller nu dans le jardin et parler à son Dieu sans honte. C’est pourquoi, Jésus dans Jn 6, se présente comme le pain de vie : il est la manne des Hébreux (Ex 16) et le fruit de l’arbre de vie. Manger sa chair, c’est se nourrir de la Vie elle-même et en vivre.

C’est pourquoi vous trouvez dans les évangiles de Matthieu, Marc et Luc, le récit circonstancié de l’institution de l’eucharistie par le Christ ; que Paul en parle dans son épître aux Corinthiens et Jean présente toute une théologie de l’eucharistie dans son chapitre 6. Il faut y ajouter une pédagogie particulière du Christ durant son ministère public : la multiplication des pains. A deux reprises, Jésus nourrit la foule en multipliant les pains et en les faisant distribuer par ses apôtres, aux personnes présentes. C’est aussi pour cela que ce sont les prêtres et uniquement eux qui célèbrent la messe.

Voici ce qu’écrit Benoît XVI à propos de l‘eucharistie :

«Précisément parce qu'il s'agit d'une réalité mystérieuse qui dépasse notre compréhension, nous ne devons pas nous étonner si, aujourd'hui encore, de nombreuses personnes ont du mal à accepter la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. Il ne peut en être autrement. Il en fut ainsi depuis le jour où, dans la synagogue de Capharnaüm, Jésus déclara publiquement être venu pour nous donner en nourriture sa chair et son sang (cf. Jn 6, 26-58). Ce langage apparut "dur" et de nombreuses personnes se retirèrent. A l'époque, comme aujourd'hui, l'Eucharistie demeure "un signe de contradiction" et ne peut manquer de l'être, car un Dieu qui se fait chair et se sacrifie pour la vie du monde met en crise la sagesse des hommes. Mais avec une humble confiance, l'Eglise fait sienne la foi de Pierre et des autres Apôtres, et proclame avec eux, tout comme nous proclamons : "Seigneur, à qui irons-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle" (Jn 6, 68). Renouvelons nous aussi ce soir la profession de foi dans le Christ vivant et présent dans l'Eucharistie. Oui, "c'est un dogme pour les chrétiens, / que le pain se change en son corps / que le vin devient son sang".

Cette eucharistie est liée à la nature pleinement humaine et pleinement divine de Jésus-Christ, Notre Seigneur. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique dit une chose intéressante :

465 Les premières hérésies ont moins nié la divinité du Christ que son humanité vraie (docétisme gnostique). Dès les temps apostolique la foi chrétienne a insisté sur la vraie incarnation du Fils de Dieu, " venu dans la chair " (cf. 1 Jn 4, 2-3 ; 2 Jn 7). Mais dès le troisième siècle, l’Église a dû affirmer contre Paul de Samosate, dans un Concile réuni à Antioche, que Jésus-Christ est Fils de Dieu par nature et non par adoption. Le premier Concile œcuménique de Nicée, en 325, confessa dans son Credo que le Fils de Dieu est " engendré, non pas créé, de la même substance (homousios – DS 125) que le Père " et condamna Arius qui affirmait que " le Fils de Dieu est sorti du néant " (DS 130) et qu’il serait " d’une autre substance que le Père " (DS 126).

En effet, la divinité de Jésus est éclatante dans les évangiles pour qui est familier du Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob. Comment cette divinité de Jésus se manifeste-t-elle ? Essentiellement par la parole et le geste. La parole de Jésus et son agir sont de Dieu.

Il annonce sa divinité en posant un geste déjà posé par Dieu dans l’histoire du peuple d’Israël : la multiplication des pains qui évoque la manne et annonce l’eucharistie en est un exemple ; le pardon des péchés est également une exclusivité divine. Prenons l’exemple de Marc 2, 1-12. Un homme paralysé est présenté au Christ qui ne le guérit pas d’abord : il commence par lui pardonner ses péchés. Les scribes juifs qui sont là, comprennent bien la portée de la parole du Christ : Jésus fait acte de Dieu en pardonnant les péchés (à un homme dont le problème urgent est sa paralysie et qui d’ailleurs ne demande rien). La guérison de cet homme devient un signe de la vérité de la parole de Jésus : il a le pouvoir de pardonner les péchés, parce qu’il est vraiment Dieu. Bien des manifestations de la divinité de Jésus (on parle d’épiphanie ou de théophanie) ne sont compréhensibles qu’à la lumière de la Révélation que Dieu a fait de Lui-même au peuple d’Israël.

Mais les évangiles ont également décrit l’humanité de Jésus, à travers des détails discrets : sa fatigue après une longue marche (Jn 4, 6), son sommeil dans la barque (Mc 4, 38) ou sa soif sur la croix (Jn 19, 28). Chaque passage de chaque évangile nous parle de différentes façons de l’humanité entièrement assumée par le Fils de Dieu, Jésus-Christ, à l’exception du péché.

Je suis d’accord avec vous : même les meilleures traductions affadissent la portée théologique et la signification profonde du texte original. Lire le prologue de l’évangile selon Saint Jean en français et dans le grec, c’est assez différent. La densité du texte est particulièrement puissante en grec. Ce qui nous amène à votre développement sur l’affirmation JE SUIS. En effet, en grec cela se dit «eimi», c’est tout simplement le verbe être « einaï », conjugué à la première personne du singulier au présent de l’indicatif. Quand, dans ce même évangile, Jésus dit « JE SUIS », il est bien question du Nom de Dieu, révélé à Moïse au Sinaï en Exode 3, 14. Bien sûr, Jésus s’exprimait en araméen. Mais la référence était très claire pour ses auditeurs, versés tant dans l’hébreu biblique que dans la connaissance de la Révélation. La traduction de ce passage particulier en grec a du représenter un défi pour les traducteurs de la Septante. Ceux-ci ont traduit « ego eimi ô ôn », littéralement « moi je suis l’étant ». Traduisant en grec, la parole originelle et en araméen de Jésus, Jean reprend la traduction spécifique de la Septante : « ego eimi » (quand grammaticalement, « eimi » suffirait pour « je suis »). C’est un peu comme si, au Sinaï, Dieu avait commencé une phrase « Je suis… » et que Dieu, en Jésus, continue enfin cette phrase laissée en suspens depuis 1500 ans : « je suis…le pain de vie ; je suis…la lumière du monde ; je suis…la résurrection et la Vie ». Et à chaque fois que Jésus dit « JE SUIS », Jean traduit « EGO EIMI » « MOI JE SUIS ». C’est au contraire l’affirmation claire de la divinité de Jésus, de sa relation avec Dieu Son Père, dans l’Esprit Saint. Une révélation de Dieu Trinité.

Je vous souhaite une bonne santé pour vous et vos proches, que Dieu vous bénisse !

Catholique

  

Wahrani a ecrit

 Bonjour Catholique,

Je reste admiratif devant de tel commentaire je dois l’avouer. Parler ou plutôt écrire avec courage en s’exprimant que Jésus n’est pas une religion c’est impératif et nous voila dans une approche sensée.

Donc de vous à moi, nous serions sûrement d’accord pour dire que Jésus était et restera un juif qui avait la mentalité d’un homme de Dieu, dont les disciples ont déformé et défiguré son message dans le seul but de se démarquer du Judaïsme et cela c’est l’échec le plus cuisant du christianisme en tant de secte. C’est bien des juifs qui ont tué Jésus.

Autre chose qui semble échapper à beaucoup de chrétiens: Jésus était juif. Il suivait les préceptes de la loi juive (du moins de façon conforme à la pensée de Dieu et non à celle des chefs religieux. Ce n’est qu’après sa mort, à Antioche, comme le dit si bien les évangiles, que l’on a commencé formellement à parler de chrétiens.

Quand on lit les évangiles, on s'aperçoit, en effet, très vite qu'il n’avait nullement dans ses desseins la mise en place d’une religion concurrente au Judaïsme. De fait, Jésus est resté un juif fidèle, dont la seule ambition était de réformer la foi d'Israël, en vue de provoquer un nouvel élan. «N'allez pas croire que je suis venu abroger la Loi ou les Prophètes, peut-on lire dans l'évangile de Matthieu.

Peut-on être plus clair.

Cependant il n'est pas tout à fait ordinaire de penser que le christianisme puisse être le fait du message de Jésus, quant on sait que les faits relatés dans les évangiles, ne sont que des écrits sectaires dont le but est justement de convaincre, de recruter de nouveaux adeptes puis sous les coups de buttoir du classicisme c'est petit à petit dilué pour s’offrir une image de l’Amour.

Ces écrits ont peut-être de quoi convaincre les convaincus. Il n’y a aucune preuve mais seulement une écriture littéraire mais que son sens a été forcé de manière à y voir une allusion à un événement supposé de la vie du Christ à tout prix !!!!!

On peut constater que le culte de la personnalité pour le fondateur de la secte atteint, chez les chrétiens, un niveau que même le stalinisme n’égalera pas: le fondateur est proclamé «vraiment homme et vraiment Dieu». Ceux qui en doutent sont proclamés sans équivoques hérétiques.

Cependant, j’ai beaucoup de mal à valider le Dieu d’Amour en «l’Eternel qui ordonne de tuer des enfants et des familles entières». Et cela quelque soit le motif !

Celui que l’on voit dans l’Ancien Testament n’est pas celui qui se révèle dans le Nouveau Testament c’est sans appel.

Si tant est que c’est le même Dieu que jadis, pourquoi n’ordonne t-il pas aujourd’hui à tous ceux qui obéissent à l’Évangile de tuer ceux qui n’obéissent point à l’Évangile.

Certaines sources juives et chrétiennes rapportent que   l’expression de l’appellation en hébreu «hayah» et «je suis» est une traduction littérale, trop abusive, en français.

A cause de cela le verset de Jean 8:58 «avant que Abraham fût, je suis» est très controversé et le christianisme tout entier repose sur cette affirmation audacieuse. Et chacun adepte sur ce verset y va de son interprétation, et sûrement ce verset demeure l’un des nombreux de la Bible à recevoir milles interprétations tout comme Jean 1:1.

Toutefois on n’ignore pas que la langue usuelle de l’époque chez les juifs était soit l’hébreu ou l’araméen. Jésus, cela est communément admis, parlait l’araméen.

Donc quand Jésus communiquait avec les Juifs il utilisait l’une de ces deux langues mais il est bien plus probable qu’il parlait l’araméen face aux juifs qui l’entendaient.

Jésus aurait donné le nom «hayah» dans ses propos avec les Juifs qui l’entendaient et connaissaient parfaitement l’expression et son sens.

En gros si Jésus voulait faire mention qu’il était le hayah de l’Ancien Testament il aurait cité le nom hébreu hayah et la traduction aurait écrit hayah et non point ego eimi.

Il n’a jamais voulu dire cela, il a juste utilisé le verbe être et ce qu’il a voulu dire dans ce verset n’a strictement rien à voir avec la doctrine trinitaire.

Je n’essaie pas de discréditer la traduction de la Bible mais elle a fait l’usage d’un vocabulaire vicié, qui s’est copiée les unes les autres. Il-y aurait la même logique de détournement progressif.

Au plaisir de vous lire

Avec mes Amitiés

Wahrani.

Wahrani a ecrit

 Bonjour Catholique

Excellent commentaire et très heureux de vous retrouver !

Alors coronavirus, épidémie, pandémie et que sais je encore ?

Je trouve que de grande fièvre, on va même jusqu'à l’isolement et le repli sur soi-même! Et ce n’est pas terminé, car ensuite cela va continuer avec le niveau 4 puis 5, et la vie sociale va s’enfiévrer, à coup de baisse d’intérêt, notre mode de vie va trembler, il va même falloir passer à une plus grande récession.

Ma ville jadis bouillante et vivante, semble avec le confinement mourir à petit feu, pourtant on vivait tranquillement jusqu’à ce que le coronavirus débarque. A mon avis la situation est tellement grave, et que tout ceci devient très inquiétant surtout que certains individus vont se rouler dans cette boue de la psychose bien organisée, car je trouve que la nature humaine est entrain de sombrer dans les méandres de l’imbécillité .La seule excuse est certainement le matraquage médiatique qui interdit l’homme à l’intelligence de la réflexion dans son éloignement aux enseignements religieux et de placer sa foi en Dieu !!!

Je ne parle pas de malédiction ou autre châtiment, comme affirmer par certains courants, je m’interroge par rapport a ces évangélistes qui professent qu’il suffit de prier pour être guéris, qu’il faut proclamer sa guérison dans le nom de Jesus comme ils disent.

En tous cas bien sûr que coronavirus est ennuyeux, écrasant, et même dangereux surtout pour les plus âgés, quand aux personnes comploteuses et aux supers messagers de l’Apocalypse, j’avoue que ce que je lis parfois est vraiment drôle, c’est un peu comme ceux qui font des calculs savants pour arriver au célèbre et si fameux le nombre biblique : 666

Alors en final ceci m’interroge que nous humains devrions faire du ménage dans nos coeur et nos vie au lieu de vivre constamment sous l’oppression d’un esprit de peur puisque notre système de pensée nous amène à jeter l’anathème et à avoir un regard complaisant sur celui qui ne pense pas exactement en tout point comme nous.

Non. Je ne pense pas que notre croyance nous éduque de cette façon. (Sans être un prophète).

En fin, je voudrai revenir à vos remarques relevés à propos de l’immaculée conception, dans mon article, j’ai tenu à préciser que la croyance chrétienne repose essentiellement sur le sans  pêché originel c'est-à-dire que Marie est préservée intacte de toute souillure du péché originel, nous dit le Catéchisme de l’Église catholique, mais il faut savoir que le concept du pêché originel reste surtout une conception reprise dans la mythologie grecque par la notion de malédiction avec Sisyphe sévèrement puni pour s'être rebellé contre la volonté des dieux en confiant leurs secrets aux humains.

Cependant je tiens à noter que le terme de péché originel a été mentionne par Saint Augustin pour désigner l'état de péché dans lequel se trouve tout homme du fait de son origine. Il faut  noter d'abord qu'il s'agit d'un cas particulier des doctrines   chrétiennes destinées à expliquer l'origine du mal.

Il faut savoir également que le dogme de l’Immaculée Conception a été proclamé en 1854 par le pape Pie IX. Marie est immaculée, pure de tout péché, et préservée du péché originel. Ce dogme a été confirmé par des apparitions de Marie selon l’Eglise.

C’est pourquoi on ira jusqu’à qualifier la chute d’Adam et d’Eve d’heureuse faute (felix culpa), car elle a mérité un Jesus Christ Rédempteur.  (Catéchisme de l’Église).

L'eucharistie est bien la chose la plus étrange et la plus mystérieuse qui soit. Comment comprendre que ce morceau de pain devienne le corps du Christ. Quand on parle d’institution de l’Eucharistie, on désigne à la fois de façon très originale la tradition sur le repas et le partage du pain.

Que dit de l’Eucharistie?

«Ceci est mon corps, ceci est mon sang

Je dirai tout simplement qu’à la lecture de textes comme ceux de la Transfiguration ou sur l’institution de l’Eucharistie au cours de la dernière Cène, mais une fois une critique historique réalisée, il ne reste à peu près rien de ces textes pourtant si lourds de l’enseignement théologique. En conclusion je pense qu’il n’y a rien d'étonnant dès lors si de telles explications  n'aboutit souvent qu'à des résultats fort équivoques. Sur cet arrière-fond je conclurai que la doctrine de l’Église vit en effet de la liturgie eucharistique.

La tenue sacerdotale, n’est qu’une adaptation aux fonctions sacrées du costume civil gréco-romain en usage dans l’Empire au 1° siècle de la chrétienté.

L’histoire nous rapporte que c’est en  382,  une  loi  des trois empereurs Gratien, Valentinien et Théodose fixe le nombre et la nature des vêtements concédés à chaque classe de la société.

Avec mes amitiés

Wahrani

Wahrani a écrit :

  Je vous cite : Mais, Eh … Oh… Kader, c’est oublier que l’Algérie a été colonisée par les turcs bien plus longtemps que les français : 30...